(René REVOL entouré de Catherine DAVID et Mickaël IDRAC)

 

René REVOL était l’invité de la traditionnelle rentrée politique du Parti de Gauche 66, avant-hier, mardi 20 août, à Thuir. Elle prenait la forme d’une formation militante ouverte sur le thème « Municipalités : quel avenir en commun ? ». Mickaël IDRAC, responsable départemental, présentait en introduction l’intervenant : maire de Grabels, ancien vice-président de la métropole de Montpelier, et qui à ce titre a mis en place la régie publique de l’eau dans l’agglomération de Montpellier en un an alors que d’autres la promettaient depuis quelques mandatures sans la réaliser…

 

 

Pour mener des politiques municipales de rupture, deux écueils symétriques sont à éviter. « On ne peut pas tomber dans des formes de localisme municipaliste en faisant croire qu’il est possible de changer en profondeur les conditions de vie des habitants avec les compétences dont disposent les communes. Mais à l’opposé il n’est pas possible non plus de renoncer à agir au quotidien en attendant une changement de majorité nationalement ou une hypothétique révolution ».
Il citait plusieurs domaines dans lesquels des mesures significatives peuvent être prises pour améliorer les conditions de vie : les mobilités, le pouvoir d’achat, les logements sociaux, la préservation d’une ceinture verte, les activités sportives et culturelles réellement démocratisées etc. « Dans une commune, l’écologie, c’est surtout une façon d’aménager, de vivre et de se déplacer ». Prenant l’exemple de Montpellier, il indiquait que la mise en place d’une régie publique de l’eau permet d’être gagnant sur tout : le prix, l’entretien ou les fuites. Pour renouer des liens sociaux, la mise en place d’une épicerie solidaire ou d’un guichet unique des droits constituent des leviers efficaces. La lutte contre la précarité et la pauvreté passe par la nécessité de cibler les postes de dépense qui sont de véritables gouffres financiers pour les dépenses.

Les communes se trouvent en première ligne devant l’urgence démocratique. « La crise des Gilets jaunes a montré que les citoyens, se sentant dépossédés, demandent à pouvoir à nouveau décider de leur vie. C’est en fait la reconquête de la souveraineté populaire ». Et de dénoncer la réforme territoriale imposée progressivement par le trio SARKOZY/ HOLLANDE/ MACRON qui réduit drastiquement les compétences des communes. « Cette réalité impose d’élargir son projet aux dimensions de l’intercommunalité, tout en défendant le maintien des prérogatives des petites communes qui sont battues en brèche dans une gestion purement technocratique qui éloigne les citoyens des décisions. Le rôle d’un élu n’est pas de se contenter d’avoir sa petite place autour de la table des notabilités locales ».
Des remarques étaient faites sur la fiscalité locale qui est injuste, car ne prenant pas véritablement en compte les revenus des populations. La baisse des dotations budgétaires de l’Etat dans un contexte d’austérité accentue les préoccupations de nombreux élus locaux.

La rentrée politique du PG’66 s’achevait au terme de plus de deux heures d’échanges très pédagogiques. L’objectif était atteint : il est possible d’envisager et de construire un avenir en commun dans les municipalités pour peu que la volonté soit au rendez-vous.