Le RCP’66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales) proposait un atelier de lecture et de débat sur le projet de loi Travail El KHOMRI mardi 22 mars à Thuir. Alain MIH, animateur du RCP’66, présentait l’initiative proposée en partenariat avec l’AGAUREPS-Prométhée. « L’AGAUREPS-Prométhée met à disposition un diaporama détaillant les différents aspects du projet de loi. C’est à partir de celui-ci que nous engagerons le débat ». Ce diaporama s’intitule « Le Code du travail à la moulinette ». « C’est nous qui allons passer ce projet de loi à la moulinette du débat argumenté fondé sur la connaissance du texte », précisait Alain MIH.

En effet, ce document a pour objectif d’être une ressource pour toute personne qui souhaite se mobiliser contre la loi Travail. Sont listés dans ce tableau des droits et acquis qui seraient modifiés par la nouvelle loi.

C’est le Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée, Francis DASPE, qui exposait les différentes dispositions de la loi. « Elle vise à remettre en cause méthodiquement toute dimension collective à la relation de travail », indiquait-il en préalable. Deux siècles de combats ouvriers et de conquêtes sociales seraient démantelés. Dans le viseur, le Code du travail que le Medef et les libéraux considèrent comme une rigidité. « La philosophie du texte repose sur une croyance qui n’a pourtant jamais été vérifiée par les faits. Pour lutter contre le chômage, il faudrait que les entreprises puissent licencier plus facilement pour qu’elles se décident à créer de l’emploi ! », poursuivait-il.

Quelques aspects du projet étaient décortiqués : la durée de temps de travail, les facilités pour licencier, l’inversion des normes qui voit l’accord d’entreprise s’imposer aux conventions collectives et aux accords de branche, la baisse de la rémunération des heures supplémentaires, les  périodes d’astreinte et de repos, le recul du rôle des inspecteurs du travail et des juges des prud’hommes etc. « Ce texte est en fait totalement inspiré par les revendications du patronat et du Medef qui ne jurent que par une flexibilité accrue qui au final renforcera la précarité », expliquait Francis DASPE. « Ce texte marque un retour en arrière sans précédent,  le gouvernement doit donc le retirer au plus vite », concluait-il.

Alain MIH au nom du RCP’66 appelait à se mobiliser et à mobiliser autour de soi en vue de la journée d’action de jeudi 31 mars qui demande le retrait du projet de loi. A Perpignan le rendez-vous est fixé à 10h, place Catalogne.