Au lendemain de l’échec du référendum pour la fusion des collectivités territoriales d’Alsace – les deux Conseils généraux Bas-Rhin (Strasbourg) et Haut-Rhin (Colmar), ainsi que la Région – les tenants du “oui” (les sondages, les “professionnels de la profession médiatique”, les nationalistes…) nous bassinent avec des tas d’expertises pour tenter de légender cet insuccès, alors que la réalité est là : les Alsaciens ont dit “non” à double titre : d’abord à plus de 55% dans le département du Haut-Rhin ; puis en affichant un taux d’abstention record dans le Bas-Rhin où le “oui” l’emporte certes avec 67% (tiens bizarre c’est aussi le nombre du département ayant Strasbourg pour préfecture ?…). Dans tous les cas, la participation n’atteint pas 23% des électeurs inscrits alors qu’il aurait fallu que le taux de celle-ci dépasse les 25% pour être validé.

Les Alsaciens, contrairement à tout ce que claironnent ce lundi matin les “professionnels de la profession médiatique” n’étaient pas les premiers à rejeter ce type d’initiative : les Corses l’avaient fait avant eux au début du mandat de Nicolas Sarkozy président de la République Française… en rejetant une modification similaire à plus de 51%.

Enfin, heureusement que le ridicule ne tue pas : en effet, croire à un “effet Cahuzac” pour justifier le choix des Alsaciens de rejeter cette “fusion alsacienne” (pour simplifier les échelons administratifs) est tout simplement ri-di-cule ! Comme l’a dit Christian Barbier (rédacteur-en-Chef de L’Express), ce lundi matin sur iTélé : “Je ne crois pas du tout à un “effet Cahuzac”. On attendait, chez les Alsaciens, des laborantins, on a trouvé les gardiens du temple de la République Française (…)”, c’est tout ! Non, l’Alsace n’a pas raté un coche, elle s’est au contraire dressée vent debout.