Par la voix de son 1er ministre, Edouard PHILIPPE, le Président Emmanuel MACRON lance enfin le grand chantier de la véritable réforme de la SNCF, ce que tous ses prédécesseurs, depuis trente ans, de droite comme de gauche, qui se sont succédé à l’Elysée n’ont jamais eu ni la volonté ni le courage d’entreprendre.

Seuls ceux qui dépendent du train pour les transports en commun qu’ils utilisent au quotidien, pour se rendre à leur boulot, à l’école, pour tout simplement se déplacer, savent tout le poids de la galère SNCF et applaudiront des deux mains tant la Réforme du rail était attendue, souhaitée.

Et les menaces scandaleuses des syndicats ferroviaires qui agitent le chantage d’un conflit majeur pour faire plier le Gouvernement n’y feront rien dans les attentes des usagers qui ont désormais clairement et massivement choisi leur camp (il suffit d’être sur les quais et dans les gares pour s’en convaincre) : celui de la Réforme. Retards, annulations, dysfonctionnements en tous genres, état des wagons, insécurité, etc.-etc. : les voyageurs n’en peuvent plus et souhaitent vivement que tout cela change en profondeur, quitte à subir une grève historique au plan de sa durée. Ce ne sera pas la première fois… mais vraisemblablement la dernière !

Dans cette bataille du fer annoncée, les cheminots – vis à vis de leurs syndicats – auront également leur part de responsabilité à prendre : pour ou contre les usagers, car c’est cela l’enjeu.

Le Gouvernement a été clair sur la réforme qu’il souhaite mettre en place, sur la nécessaire et incontournable modernisation des chemins de fer qu’il veut réaliser : les petites lignes seront préservées, afin de maintenir l’indispensable maillage territorial, l’entreprise ne sera pas privatisée, seules les nouvelles embauches au sein de la SNCF ne bénéficieront plus de l’actuel statut des cheminots particulièrement favorable au regard des autres salariés de la fonction publique et du privé… Qu’y a-t-il de scandaleux, d’insupportable, de provocateur, dans tout ça ? Les syndicats de cheminots feraient mieux de se remettre en question.

Depuis trop longtemps maintenant, rien ne va plus à la SNCF, ni dans ses investissements et ni dans son fonctionnement. Le Gouvernement, s’agissant de cette réforme de l’entreprise SNCF, a raison de vouloir changer les choses. Celles et ceux qui ne prennent pas le train ne peuvent pas comprendre la situation actuelle, une situation de déliquescence extraordinaire.

Enfin, il est très étonnant, surprenant, que les trois députés d’En Marche! des P-O – Romain GRAU, sur la 1ère circonscription, Laurent GAYTE sur la 3ème, et Sébastien CAZEENOVE sur la 4ème – ne s’expriment jamais dans les medias locaux, de manière officielle en tout cas, pour soutenir, ou au moins expliquer, les réformes engagées par LEUR gouvernement. Seraient-ils, comme leurs aînés, si attachés au clientélisme électoral ? Dommage, on les pensait incarner la nouveauté, le renouveau… et le courage en politique.