Mme Marie-Claude Grégoire, ancien maire de Salses-le-Château, nous communique les précisions suivantes…

“Les faits que vous relatez dans l’article “Salses-le-Château : Jackpot…” (1), sont en grande partie erronés, ces erreurs me portent préjudice.

Contrairement à ce que vous écrivez, le terrain acheté par Tristan Grégoire n’était pas déjà préempté.

Au moment de ma réélection en 2001, ce terrain était déjà en zone constructible et aucune modification quelle qu’elle soit n’y a été apportée pendant mon mandat.

Contrairement à ce que vous dîtes, la commune n’a investi ni dans une voie d’accès ni dans les réseaux desservant cette parcelle mitoyenne d’un lotissement. Je n’ai accordé aucune autorisation d’urbanisme à mon fils (Ndlr. M. Tristan Grégoire).

Le seul reproche qui m’est fait, est de n’avoir pas préempté le terrain au nom de la commune. L’exercice du droit de préemption d’un bien sans projet abouti ni décision officielle est illégal ; j’aurais à ce moment-là commis une infraction.

D’autant plus que M. Brasseur, ingénieur subdivisionnaire de l’Equipement m’avait annoncé par lettre la quasi-certitude de l’abandon de ce site pour la construction d’un pont à cause du coût exorbitant estimé depuis par les services.

A la fin de mon mandat, ni la Commune ni le Conseil général des Pyrénées-Orientales n’étaient pénalisés par le changement de propriétaire car tout était resté en l’état.

C’est monsieur Jean-Jacques Lopez, nouveau maire qui a accordé son permis de construire à Tristan Grégoire, donnant ainsi sa valeur actuelle au terrain.

Comment M. Lopez a-t-il pu accorder un permis de construire à Tristan Grégoire sans que les services consultés aient signalé l’incompatibilité avec un quelconque projet ?

On peut aussi s’interroger sur le délai anormalement long (plus de deux ans) mis par le service des Routes pour faire officiellement adopter un projet par la Commission permanente du Conseil général des Pyrénées-Orientales, curieusement juste après que M. Lopez, maire de Salses, conseuiller général et 1er vice-président de l’Assemblée départementale ait retiré le permis qu’il avait accordé ; décision qui a valu à la Commune d’êttre condamnée par le Tribunal administratif de Montpellier, la Cour administrative d’Appel de Marseille et confirmé en Conseil d’Etat.

Pourquoi M. Lopez a-t-il utiliséce bout de terrain de 2 500 m2 en marge d’un projet pour mener une guerre politique, engageant la commune dans des décisions susceptibles d’entraîner le paiement de dommages conséquents ?

Car cette demande de dommages constitue bien la principale motivation du contentieux en cours”.

(1) Article publié dans ces mêmes colonnes le 5 avril 2012 et intitulé : “SALSES-LE-CHâTEAU/ Jackpot : l’ancienne mairesse, Marie-Claude Grégoire-Conte et son fils convoqués devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour prise illégale d’intérêt… sur l’achat d’un terrain qui était déjà préempté”.