“Honneur à nos amis harkis. Oubliés, abandonnés et trahis !

Aujourd’hui, nous honorerons à Rivesaltes la mémoire des harkis oubliés et abandonnés par les gouvernements français de l’époque en inaugurant une stèle dédiée aux morts à l’intérieur de ce cap de malheur

 

 

Nous honorerons celles et ceux, enfants, femme ou vieillards, morts dans le camp de Rivesaltes et inhumés à même la terre de ce camp suite à des conditions de détention particulièrement difficiles.

Mais il convient d’informer l’opinion sur cet incroyable mépris doublé d’une tragédie. Une véritable honte pour notre pays.

En effet, si aujourd’hui beaucoup sont sensibles au drame des harkis abandonnés par le pouvoir de l’époque avec la complicité objective des alliés du FLN que furent les communistes et les socialistes français, beaucoup ignorent la réalité de ces camps.

De 1962 à 1975, et pour ce qui concerne le cas précis du camp de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales, géré par le BIAC (Bureau des Indigènes et des Affaires Civiles), suite à des conditions de vie très difficile des dizaines d’enfants sont décédés et enterrés à même la terre du camps militaire sans aucune sépulture. Pourquoi ? Parce que les communes limitrophes du camp avaient refusé d’inhumer ces enfants dans les cimetières publics avec la bénédiction des partis de l’époque de droite comme de gauche. Ne parlons même pas du cimetière du camp de Pujol-de-Bosc dans l’Aude, vendu à un privé dans l’indifférence générale il y a déjà longtemps.

Cacher ces morts que les “bien-pensants” ne sauraient voir… surtout lorsque ceux-ci sont les enfants de soldats français, musulmans de religion et patriotes indiscutables au prix du sang versé. Tel était le macabre secret, bien gardé jusqu’à ce jour, et enfin réparé par l’inauguration de cette stèle.

Nous serons présents avec nos amis harkis pour se souvenir loin des récupérations politiques dont personne n’est dupe”.

 

Louis ALIOT, député de la 2e circonscription des P-O, conseiller municipal et communautaire de Perpignan