Pour le quotidien national Le Figaro (daté du jeudi 2 février 2012 en page 4) comme pour le quotidien régional La Provence (article mis en ligne le mardi 31 janvier 2012 à 14h 04) : la candidature d’Olivier Ferrand (PS), sur la 8ème circonscription (Salon-de-Provence…) du département des Bouches-du-Rhône, continue de faire des remous…

En ce qui concerne Le Figaro, Aliette de Broqua, correspondante à Marseille, titre : “Atterrissage difficile pour Olivier Ferrand. Né dans les Bouches-du-Rhône, le patron de Terra Nova n’est pas le bienvenu chez les socialistes du département, qui sont tentés par la dissidence”. Dans son long article, elle souligne que “parachuté par Martine Aubry dans la 8ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Olivier Ferrand se heurte à l’opposition farouche d’un élu local socialiste (…). Michel Tonon, maire de Salon, président de la communauté d’agglomération et conseiller général, conteste en effet l’investiture donnée à ce Parisien qui a fait HEC, Sciences Po et l’ENA. Déjà, en 2007, Olivier Ferrand avait subi un sévère bizutage politique dans les Pyrénées-Orientales où, adoubé par le PS, il avait dû subir la concurrence d’un dissident local qui l’avait fait perdre (…)”.

En effet, Olivier Ferrand s’était présenté aux élections législatives de 2007 sur la 4ème circonscription des Pyrénées-Orientales, où il a dû affronter la candidature dissidente d’un autre socialiste, Pierre Aylagas, maire d’Argelès-sur-Mer, président de la communauté de communes Albères/ Côte Vermeille et conseiller général. Olivier Ferrand fut éliminé dès le 1er tour et, au second tour, cette 4ème circonscription des P-O, à gauche depuis plusieurs décennies, a basculé à droite, tombant dans l’escarcelle de l’UMP via l’élection de Mme Jacqueline Irles, maire de Villeneuve-de-la-Raho. Olivier Ferrand a été élu en 2008 conseiller municipal à Thuir, sur la liste conduite par l’indéboulonnable René Olive (PS), maire et conseiller général.

Toujours dans cet article du Figaro, Michel Tonon, qui s’estime mieux placé qu’ Olivier Ferrand, cet “inconnu” selon lui, justifie ainsi son éventuelle candidature aux prochaines législatives : “Mon principal adversaire à la mairie de Salon (l’UMP Nicolas Isnard, NDLR) est aussi candidat aux législatives. Je ne peux pas lui laisser le champ libre (…). Je ne me refuse rien quant à la suite si le PS confirme le choix d’ Olivier Ferrand (…)”. Réponse d’ Olivier Ferrand : “Ce serait suicidaire, personne ne passerait le premier tour. Ce serait faire le lit de l’UMP et du FN”.

Sur le site du quotidien régional La Provence, dont la maman d’ Olivier Ferrand fut l’un des rédacteurs-en chef, on peut lire, sous le titre “Législatives au PS, Olivier Ferrand joue cartes sur table” : “Il est bien d’ici. Pour preuve, le quart d’heure marseillais de retard avec lequel il a débuté sa conférence de presse. Un mois après sa désignation pour mener la bataille des législatives dans la 8ème circonscription (celle de Berre et de Salon) au nom du PS, Olivier Ferrand, marseillo-parisien, justifie encore et toujours son “parachutage”. “C’est un retour chez moi que je souhaitais depuis longtemps”. Né à Marseille, ayant grandi entre la cité phocéenne et Velaux, commune où ses parents habitent, cet Enarque de 42 ans, ex conseiller de Lionel Jospin et DSK, fondateur de Terra Nova, cercle de réflexion pour la gauche, surdoué du PS devient l’incarnation du renouvellement pour des socialistes locaux en recherche de rénovation. Mais il entreprend un come-back animé. “Si on n’avait pas désigné les candidats depuis Paris, je sais que je ne serais pas là”, confesse avec lucidité celui qui avait déjà tenté une incursion sur ses terres natales, lors des régionales et des cantonales, incursion qui n’a pas été suivi d’effet par le PS (…). Dans ce contexte, un cas de dissidence sème le trouble. Le maire socialiste de Salon, Michel Tonon, a écrit à Martine Aubry pour lui demander de revoir sa copie et de l’investir à la place d’ Olivier Ferrand compte tenu du non-lieu que la justice a prononcé à son égard. La rue de Solférino devrait se prononcer dans les semaines qui viennent. L’investiture d’ Olivier Ferrand qui mène déjà campagne est-elle réellement en péril ? (…)”.

Quant à Michel Tonon, qui s’apprête à organiser à son tour une conférence de presse sur le sujet, il aurait même contacté un certain Charles Campigna (PS), adjoint au maire d’Argelès-sur-Mer, pour l’inviter “à dire tout le bien qu’il pense d’ Olivier Ferrand “… Charles Campigna n’a pas donné de réponse à ce jour, mais cela promet !