Roger Blandignères, ancien gendarme, romancier et…

 

Récemment, ouillade.eu a publié un entretien de Jean-Michel Erre, ancien maire de Saleilles, qui a suscité de nombreuses réactions, tant dans l’entourage du maire actuel, François Rallo (UDI), que parmi les prétendants à la fonction de 1er magistrat de Saleilles lors des prochaines élections municipales (mars 2014).

Roger Blandignères, 57 ans, mariè et père de famille, retraité de la Gendarmerie nationale après 30 ans d’activité, actuellement conciliateur de justice, qui mènera une liste justement sur Saleilles l’année prochaine, a tenu à répondre à la riposte qui a visé Jean-Michel Erre. Ce dernier s’est d’ailleurs engagé aux côtés de Roger Blandignères, (re)connu actuellement dans les P-O  (et ailleurs !) comme romancier. Il vient de publier son sixième roman de terroir, “La Dame du Pont” (aux éditions TDO).

ouillade.eu : Roger Blandignères, vous serez en mars 2014, à la tête d’une liste soutenue par l’ancien maire de Saleilles, Jean-Michel Erre. Vous avez d’abord souhaité réagir aux propos de Jean François Fons contre Jean-Michel Erre, sachant que ce dernier n’avait pas été tendre – loin s’en faut ! – contre Jean-François Fons…

Roger Blandignères : “La réponse de Jean-François Fons me confirme bien que “toute vérité n’est pas bonne à dire” !

A l’évidence, les propos de Jean-Michel Erre ont déclenché l’ire de Jean-François Fons, parce qu’il a dit la vérité. Son irritabilité s’est trouvée exacerbée parce que précisément Jean-Michel Erre a rappelé quelques vérités. Il m’a fait penser à un petit garçon qui vient de se faire surprendre le doigt dans le pot de confiture et qui pour sa défense nie tout en bloc et n’hésite pas à accuser faussement son frère…

En effet, Jean-François Fons est un faux frère et semble frappé d’un ictus foudroyant… Il a en effet oublié qu’avant de composer maintenant une autre équipe, il se voulait le principal opposant à François Rallo… au sein de notre liste !

C’est vrai que nous l’avons chassé, ce qui explique certainement qu’il soit très vexé. En plus, il est, disons-le, plutôt coutumier du fait, puisqu’il a été purement et simplement évincé du conseil municipal de Perpignan alors qu’il était adjoint au maire en charge des finances, en pleine période de l’histoire insolite et “pagnolesque” des chaussettes

Ce qui me surprend aussi c’est sa façon de retourner les choses car il a peur, très certainement, de se faire “gronder” par le maire actuel. C’est la raison pour laquelle il le glorifie de deux qualificatifs pour le moins “prodigieux” alors qu’au mois de décembre dernier il avançait être la seule opposition à François Rallo, avec comme argument “sortir Saleilles d’un désastre politique ambiant.”

Il a en tout cas incontestablement adopté l’un des “emblèmes” de la commune, la fameuse grande “girouette”, vous savez, l’énorme éolienne. “Faut toujours se positionner par rapport au vent” avançait souvent Gaston Deferre. Peut-être aurons nous encore des surprises, d’ici mars 2014. Jean François Fons envisagerait-il maintenant de rejoindre ses amis de l’UDI pour composer une liste  fraternelle, cosmopolite et haute en couleur sur le giron Saleillenc ? Ou subira t-il la tentation évidente de se rapprocher de ses amis frontistes Marine et Louis… Vraiment on se croirait encore dans les coursives du salon de l’agriculture, où une chèvre ne retrouverait pas ses petits.

Bref, dans cette cacophonie idéologique, je suis fier de m’être invité au “bal de la mariée”, non pas pour porter le voile ou distribuer des dragées, mais pour faire triompher au printemps 2014 une autre conception de la politique municipale, ancrée sur l’écoute, l’action, l’intégrité et la transparence.

Et contrairement aux affirmations purement opportunistes de Jean-François Fons, Jean-Michel Erre n’est pas un homme du passé et je suis fier d’avoir aujourd’hui son soutien. L’héritage de JME (Ndlr. pour Jean-Michel Erre) est bien là, et j’entends m’inscrire dans sa vision démocratique et transparente de la gestion de la commune. Son expérience est précieuse, et l’amnésie soudaine de Jean-François Fons lui fait taire, par pur opportunisme, les vingt-cinq années pendant lesquelles JME était élu, au service gratuit d’une commune, et les 14 années pendant lesquelles il a conduit et dirigé avec brio les affaires municipales.

Bref Jean-François Fons est un globe trotter de la politique: après Perpignan, un passage à Saleilles, un détour sur Banyuls-sur-Mer et un “retour” maintenant Saleilles… Avec un peu de chance nous le retrouverons en mars 2014 à Bergues… chez les Chtis.

Finalement Jean François Fons me fait penser à la chanson de Dutronc “L’opportuniste”: ” Je suis de tous les partis, je suis de toutes les patries, je suis de toutes les coteries, je suis le roi des convertis…”.

Ce qui est sûr c’est que les Saleillencs ne sont pas amnésiques “eux” et ils le prouveront le moment opportun, j’en suis persuadé.

– ouillade.eu : Que dire de la gestion de François Rallo et du renouvellement de sa candidature ?

Roger Blandignères : Pour une fois, je rend grâce à Jean François Fons qui, rappelons le, entendait à ce sujet vouloir “Sortir Saleilles d’un désastre…”.

Même si nous ne sommes pas encore tout à fait en campagne, son bilan et son attitude en tant que premier magistrat ne sont en effet pas très glorieux, même s’il se sent “indétrônable”. Bon nombre de Saleillencs ne s’y trompent pas en effet et le comparent ironiquement à un monarque. Pour autant, force est de constater qu’il n’a rien en commun avec François 1 er de France, qui était notamment dit le “Roi Chevalier”, à part peut-être d’avoir la réputation d’être très dispendieux… Ce qui est certain, c’est qu’il n’a pas peur du ridicule, et qu’il se croit à l’abri dans un illusoire château entouré d’une Cour peuplée de petits serfs qui ont peur de quitter leurs privilèges…

Or au XXI ème siècle, je préfère donner la parole à notre avocat humoriste, Mathieu Madénian  qui s’était vu affublé de la plus belle médaille de la ville par François Rallo, et qui n’a pas hésité à caricaturer l’ambiance actuelle sur notre village… Maintenant paraît-il qu’il va faire un sketch sur Saleilles… ça ne va pas être triste ! Pourquoi ne pas intituler la nouvelle série : “Les boires et déboires de Péponne …” ?

Quand certains abusent de facebook ou twitter pour se faire de la pub, d’autre comme notre premier magistrat intente pour la ixième fois un procès en justice. Après Mathieu Madénian, au tour de Jean Michel Erre et après…? Est-ce un moyen de communication… peut-être mais “à un m’ment donné” comme dirait Vincent Moscato, la dot de la mariée sera trop lourde à porter.

Pour son renouvellement, François Rallo fera jouer à n’en pas douter ses “apparatchiks” pour garder solidement son trône à Saleilles. Tout compte fait, la Mordavie n’est pas tellement loin de notre village, mais  croyez-moi les embrassades seront moins sensuelles entre nous”.

– Ouillade. eu : Des élus de la majorité  municipale, des adjoints de François Rallo, ont logiquement riposté aux propos de Jean-Michel Erre tenus dans ces mêmes colonnes. Que pensez-vous de leur réaction ?

Roger Blandignères : “Question d’apparence et de publicité désespérée ! C’est bien le problème, il faut “paraître” lorsque l’on a des difficultés à être… Je remarque quand même qu’il ne s’agit pas du conseil municipal dans son ensemble, mais d’une partie seulement. Ils ont appris depuis longtemps à “louer le roi” et je dirais qu’en fidèles serviteurs ils savent qu’il ne faut pas tirer sur les ambulances” ! Ils continuent de se persuader et de réciter en silence “Habemus Papam Franciscum”, et je ne peux pas leur en vouloir, même si certains sont déjà prêts, n’en doutez pas, à changer de religion…

Là encore nous ne sommes pas encore en campagne électorale, mais le moment viendra d’étaler ses arguments comme de la confiture et croyez moi certains vont en avoir sur les mains. Bref à trop vouloir remuer les casseroles sur l’étagère, elles risquent de tomber et faire du bruit”.

– ouillade.eu : Christine Baches, qui pourrait diriger une liste sur Saleilles aux municipales de mars 2014, sort également de sa réserve… Parce que justement Jean-Michel Erre l’a aussi ciblé (et pas épargné) dans son analyse de la situation locale.

Roger Blandignères : “Invitée dés les premières heures au mouvement initié par Jean-Michel Erre, Christine Baches était là aussi lors de l’éviction de Jean-François Fons. Nous avons travaillé ensemble quelques mois et dans l’échiquier de notre groupe une place de choix lui avait été proposée. Place qu’elle a d’ailleurs acceptée, pour partir… au printemps 2012 sur les effluves enivrantes et euphorisantes d’une vague rose.

C’est son droit le plus strict, mais actuellement le rose s’est dilué fortement et selon ses dires elle mènerait une liste apolitique.

Etrange pour une femme de conviction ? Comme quoi les couleurs sont changeantes elles aussi comme le temps, comme le vent… mais à Saleilles la magistrale éolienne nous permet encore de situer la direction d’Eole… Ah ! sacré Gaston, tu avais raison !”

– ouillade.eu : Dans ce contexte si particulier, où vous situez-vous par rapport à tout ça ?

Roger Blandignères : “Je suis un homme de conviction et lorsque je rentrerai en campagne, les Saleillencs me situeront sans ambigüité : ils désirent avant tout qu’on les écoute et qu’on sorte Saleilles de sa gestion opaque et désastreuse. Ils ont besoin de renouveau et de transparence. Ils ont besoin de voir leur village “avancer”. Et il n’est nul besoin d’être encarté politiquement pour accomplir cette tâche avec sincérité et loyauté. Ma carte politique…c’est Mon Village !

Je pense aujourd’hui que Saleilles a besoin de changement et de sérénité plutôt que d’escarmouches narcissiques de petits “potentats” vexés qui ne supportent pas la concurrence…et les vérités ! Je préfère laisser les épisodes de “Clochemerle” à ceux qui n’ont rien à dire…

Nous ne sommes pas encore entrés en “conclave” sur les bords du Réart, mais croyez moi, le moment venu, la fumée blanche qui sortira des urnes fera honneur à l’intelligence des électeurs de Saleilles”.

ouillade.eu : Alors, Saleilles, nouveau Centre départemental de la polémique ?

Roger Blandignères : “Je suis d’accord avec vous. Et c’est pourquoi il ne me paraît pas très intéressant d’accorder trop d’importance aux propos des orgueilleux blessés… Je préfère évoquer à l’heure actuelle cette situation avec humour, mais, vous pouvez me croire sur parole, le moment venu, je changerai de partition !

En  attendant, la modération et la tempérance doivent être de mise pour que le débat politique soit à la hauteur des espérances des électeurs”.

Recueilli par L.M.