François Rallo (UMP), maire de Saleilles, n’a pas tardé à réagir aux propos tenus par son prédécesseur dans le fauteuil de maire de Saleilles, et le visant.

L’actuel 1er magistrat de Saleilles regrette “que certains tentent de me salir en proférant des mensonges, parce qu’ils savent que je suis irréprochable au niveau de la gestion de la commune.Je suis toujours responsable des “achats” pour la Ville de Perpignan, depuis maintenant douze ans, un audit sur la gestion de ce service que je dirige vient justement d’être réalisé par des experts indépendants venus de la région PACA (Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et leurs conclusions sont “béton”. Ils n’ont pas décelé le moindre dysfonctionnement, la moindre irrégularité qui aurait pû me mettre en difficulté. Bien au contraire, leur rapport est clair comme de l’eau de roche, il démontre que je suis quelqu’un de fiable dans mon organisation professionnelle, quelqu’un de sincère et d’honnête. Ce rapport nous couvre d’éloges, à l’équipe qui m’entoure et à moi-même, de même qu’il met en évidence l’intégrité de cette équipe (…)”.

François Rallo n’est pas tendre avec le comportement actuel de son prédécesseur à l’égard de sa politique municipale : “Je ne le comprends plus. Je constate qu’il n’a jamais eu le courage de venir me voir pour me dire les choses en face. J’avoue que j’ai dû mal à suivre ses attitudes. J’ai le sentiment parfois qu’il regrette de ne plus être “le” maire… Chaque trimestre, comme le font nombre de communes, le conseil municipal de Saleilles rend compte de ses activités à partir d’un journal municipal. Dans ce journal trimestriel, nous traitons notamment de tous les travaux de voirie en cours de réalisation sur le territoire communal. La rubrique s’intitule “avant” et “après”, photos à l’appui. M. Erre doit interprêter cela comme étant une critique “avec lui” et “après lui”, alors que cela n’a rien à voir ! Je n’ai jamais dit un mot contre lui, que ce soit dans la rue ou en conseil municipal… Que veut-il ? Que cherche-t-il à prouver ? A revenir aux commandes de la mairie ?… Chacun sait que s’il ne s’est pas représenté en 2008 c’est bien parce qu’il avait peur de ne pas être réélu (…)”.

A l’évidence, François Rallo a été titillé, pour ne pas écrire “blessé” (?), par les propos de Jean-Michel Erre que nous avons publié ce mardi 28 juin 2011 également.

Car François Rallo n’accepte pas que l’on dise, ou que l’on insinue, que son équipe municipale serait au bord de l’implosion : “C’est totalement faux ! Je m’élève contre de tels commentaires qui ne sont que ramassis d’affabulations. Je n’ai aucun problème dans mon équipe. Et je trouve grotesque, ignoble, que certains de mes opposants s’activent à tenter de me déstabiliser en se servant des plus faibles, des plus fragiles qui sont autour de moi. Cela est malsain. Mme Ibanez, l’élue de mon équipe dont ils annoncent la démission, se retire effectivement du conseil municipal mais uniquement, m’a-t-elle écrit en date du 20 juin 2011, “pour des raisons personnelles, familiales et professionnelles qui exigent de moi maintenant tout mon temps (…)”. Je suis prêt à lire cette lettre en conseil municipal, et chacun appréciera. Mon équipe est très soudée derrière moi ; ça c’est la réalité ! Que l’opposition joue son rôle, je suis entièrement d’accord, c’est le jeu de la démocratie. Mais qu’elle le fasse sainement. C’est normal que mes opposants aient leur propre vision des choses, j’ai moi-même été élu sur un projet et j’applique mon projet ! L’opposition doit jouer sa partition, même si je reconnais que 80% de nos propositions sont votées à 100% à la majorité et à 90% à l’unanimité… Certains de mes opposants votent donc pour moi”.

Interviewé sur la fameuse pomme de discorde représentée par un terrain soi-disant déclassé pour pouvoir être loti par des promoteurs privés, François Rallo tient là aussi à remettre les pendules à l’heure, sans la moindre ambiguïté : “D’abord, il ne s’agit pas d’un terrain de 14 000 m2, mais d’un terrain de 7 hectares. Ensuite, lorsque l’opération a été réalisée, je n’étais pas délégué communautaire à Sud-Roussillon, c’est le maire de Saleilles de l’époque, Jean-Michel Erre, qui non seulement était vice-président de la communauté de communes Sud-Roussillon mais en plus en charge de l’Urbanisme. C’est donc lui qui à ce titre signait tout le foncier. Il ferait donc mieux de balayer devant sa porte ! Ces 7 hectares, la commune de Saleilles à l’époque en était pour partie propriétaire en indivision. Lorsque nous sommes partis dans l’agglo PMCA – Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération – c’est Jacques Bouille, alors maire de Saint-Cyprien mais en sa qualité de président de Sud-Roussillon qui a signé le compromis de vente. Ces terrains étaient en zone agricole. Je n’ai jamais modifié leur destination, je n’ai jamais modifié leur zonage, car ces terrains sont toujours restés en “zone d’activités”, pour devenir un Parc d’activités afin d’avoir un bassin d’emplois pour les jeunes de Saleilles notamment. Ces terrains sont classés aujourd’hui dans l’état où ils l’étaient déjà il y a quinze ou vingt ans de ça ! Pour résumer la situation, quand Jacques Bouille a vendu ces terrains, je n’étais pas dans le coup. Puis, on m’a demandé d’acter en tant que maire car la commune de Saleilles était en indivision. Ensuite, le président de l’Agglo PMCA m’a conseillé de mettre un terme avec les contacts que j’avais concernant les investisseurs potentiels qu’il estimait être douteux, infréquentables, en tout cas suspects à ses yeux… On l’avait prévenu, il m’a prévenu. J’ai stoppé net les négociations. Enfin, j’ai dit à Thierry Del Poso, le maire de Saint-Cyprien qui a succédé à Jacques Bouille, également donc par ricochet à la présidence de Sud-Roussillon, que je voulais acquérir la totalité de ces terrains pour notre projet municipal de Parc d’activités. Thierry Del Poso a fait faire une étude par les Domaines et c’est sur la base de ce document que j’ai fait acheter ces terrains par la commune, après un vote en conseil municipal au début de l’année 2011. Tout est transparent. En revanche, je regrette que M. Erre se soit précipité à la PJ (Police judiciaire) pour aller raconter que dans les éventuels investisseurs que j’ai écarté au final, j’avais un ami. Voilà ce que mon prédécesseur s’est empressé de répandre dans la continuité de “l’affaire Bouille”. Il n’avait que cela à dire pour prétexter un déplacement afin d’être entendu (…)”.