Alain Got apporte des précisions sur le compte administratif 2012 de Saint-Laurent-de-la-Salanque, suite à la parution de dans ces mêmes colonnes de l’article de Mme Marie-José Amigou, conseillère municipale et qui, selon 1er adjoint délégué aux Finances, “révèle une incompétence évidente en matière de gestion et de finances”.

Alain Got communique :

“A travers ce nouvel article, Madame Amigou nous montre une fois encore son obsession de créer la polémique. Je vais reprendre les uns après les autres les points qui me concernent, au risque, je m’en excuse, d’être rébarbatif.

Notre commune n’est pas épargnée par la crise, et nous constatons c’est vrai la baisse de certaines recettes. Devons-nous pour autant abandonner les services périscolaires, renoncer à notre marché, supprimer la saison culturelle ?… Je suis de ceux qui pensent qu’il ne faut pas sombrer dans la sinistrose et qu’il faut continuer de proposer aux concitoyens les services et les prestations pour lesquels ils ont choisi la commune de Saint Laurent.

Pour ce qui concerne les recettes, il est regrettable de s’être limité à celles qui sont en baisse et de ne pas avoir relevé que certaines recettes sont en hausse : +3% pour les ventes de concessions cimetière, +4,4% pour les produits de la crèche, +32% pour les redevances d’occupation du domaine public. Ainsi, dans ce chapitre (qui représente 3% des recettes globales de fonctionnement !), malgré la baisse de certaines recettes, le bilan montre une augmentation de 2,68%.

L’article de Mme Amigou pointe l’augmentation des frais d’électricité de 18,6% qui correspond à un besoin nouveau résultant de la construction de la récente zone immobilière du château d’eau, avec une densification de la voirie et une hausse du nombre de points lumineux. Le choix s’est tourné vers l’utilisation d’ampoules basse tension et une gestion stricte des périodes d’éclairage grâce à la modernisation des armoires électriques. Il me semble tout de même que l’électrification des quartiers est le service minimum dû aux habitants de la ville, à la fois pour leur confort et pour leur sécurité.

Il me parait dommage de s’appesantir sur les diminutions de recettes et de ne pas s’intéresser aux différentes augmentations constatées sur les autres chapitres, et en particulier + 6,52% sur les recettes fiscales, + 10% sur la dotation solidarité rurale, + 7% sur la taxe électricité… A noter que ces augmentations ne sont pas dues à une hausse des impôts mais à une hausse du nombre de foyers fiscaux.

Les recettes supplémentaires, véritable aubaine pour la commune, sont principalement dues à la construction de la nouvelle zone urbanisée du château d’eau.

En ce qui concerne l’augmentation des charges, il convient de comparer ce qui est comparable. Il est noté une augmentation de 2,66% alors qu’en réalité les dépenses réelles n’ont augmenté que de 0,91%. Les recettes par contre ont bien progressé : + 5,76%.

Cela démontre que malgré une augmentation des charges financières, les autres charges de fonctionnement (activité courante de la commune hors investissements) ont été bien maitrisées. En 2012, a été dégagé un excédent de 1 152 144 € qui couvre le besoin en financement de l’investissement qui s’élève à 1 045 849 €.

Pour ce qui est des emprunts évoqués, qui ont été réalisés en décembre, ils servent effectivement à couvrir le complément du besoin en financement de l’investissement. C’est un processus habituel, normal et plutôt judicieux ! En effet, pourquoi mobiliser de l’emprunt trop tôt, et donc générer des charges financières supplémentaires, alors que les besoins ne l’imposent pas ? Ces contrats avaient été négociés depuis le mois d’octobre et certainement pas dans la précipitation comme on le laisse supposer dans cet article mensonger.

Notons que l’emprunt prévu au budget 2012 était de 1 669 000 € et qu’il n’a été nécessaire qu’à hauteur de 1 250 000 €, et ce pour financer les réalisations en cours (école primaire, aire de loisirs de l’Agly…).

Affirmer que la subvention de la médiathèque a été utilisée alors que les travaux n’ont pas encore commencé est inexact. Une analyse correcte du compte administratif permet de constater qu’une dépense identique à la recette a été inscrite en reste à réaliser afin de neutraliser ce financement anticipé. Là encore, c’est la preuve qu’une bonne gestion a été conduite.

S’agissant du Plan d’Aménagement d’Ensemble (PAE), je rappelle qu’il a été conçu il y a dix ans, et qu’à cette époque évidemment il n’était pas question de construire une école ni la voirie de raccordement entre le pôle médical et la zone du château d’eau. D’ailleurs, Madame Amigou avait voté pour ce PAE sans aucune objection…

La réalisation des 31 jardins familiaux a coûté au total 220 000 €, mais uniquement 157 000 € à la commune compte tenu des diverses subventions obtenues. L’idée n’était pas de multiplier les aménagements sommaires et de bâtir un bidonville à l’entrée de notre commune mais bien de proposer un nombre plus limité de parcelles, bien équipées, s’intégrant dans l’espace environnant et respectant le cadre de vie des Laurentins.

Alors, si elle n’était pas aveuglée par sa volonté tenace de tenir des propos dénigrants, la rédactrice de cet article ne serait pas si critique quant à la gestion qui est faite des finances communales”.