Fernand Siré (UMP), député-maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque et vice-président de l’Agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), a décidé au lendemain du second tour des élections cantonales, de retirer l’ensemble des délégations municipales et de priver de responsabilités communales l’une de ses adjointes, Mme Marie-José Amigou (UMP).
          Cette dernière s’était présentée aux élections cantonales, après avoir été investie pourtant très officiellement par l’UMP, lors d’un comité départemental qui s’est déroulé en bonne et dûe forme, à Baixas, dont le maire, Gilles Foxonet, également vice-président de l’Agglo PMCA, est aussi le secrétaire du comité départemental UMP des Pyrénées-Orientales, présidé par François Calvet, de par ailleurs député-maire de Le Soler… et vice-président de l’Agglo PMCA.
          Mme Marie-José Amigou avait posé sa candidature au même titre que le conseiller général sortant de la Salanque, Alain Got, avec lequel d’ailleurs elle siège au conseil municipal de Saint-Laurent puisque celui-ci en est le 1er adjoint. Les militants avaient décidé, lors d’un vote sans appel tellement le résultat se rapprochait d’une belle unanimité, d’investir pour les cantonales des 20 et 27 mars 2011 Mme Amigou plutôt que M. Got. Bilan des courses : ni l’une ni l’autre ne siègera à l’assemblée départementale puisque Mme Marie-José Amigou a été éliminée de la compétition dès le 1er tour… et Alain Got (Qui se présentait sans étiquette en Divers droite), le dimanche du second tour en suivant ! Au final, c’est le maire-vigneron de Claira, José Puig (MoDem/ PS), qui emporte la mise en offrant le canton le plus à droite du département à la Majorité départementale de gauche.
          Dès hier matin, Alain Got et son maire de député, le docteur Fernand Siré, se sont retrouvés pour prendre des sanctions immédiates à l’encontre de Mme Marie-José Amigou, laquelle se voit à l’avenir privée de toutes délégations et représentations municipales. Le but de cette précipitation étant de la faire démissionner au plus tôt du conseil municipal de la Ville de Saint-Laurent-de-la-Salanque. L’objectif étant d’assainir le climat dans la commune, de resserrer les rangs dans l’équipe municipale, et ce à 13 mois maintenant des élections législatives : un impératif incontournable si le chef-lieu du canton veut conserver le fauteuil de député de la 2ème circonscription. 
          Le plus étonnant dans cette histoire, c’est que Fernand Siré, UMP, tire à boulets rouges contre la candidate UMP, choisie par les militants et à une majorité écrasante lors d’un comité départemental (celui de Baixas), et qu’il s’appuie pour cela sur son 1er adjoint que les adhérents de l’UMP ont rejeté… Bizarre-bizarre, non ? C’est vraiment bizarre. C’est (très) compliqué…