Fernand Siré (UMP), député-maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque, tient à apporter les précisions suivantes concernant la teneur des propos qu’il a pu tenir lors de l’audition de Mme Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), sur le rapport relatif au diagnostic sur l’emploi des jeunes…

– “Je n’ai nullement voulu discréditer certaines filières universitaires ou le travail des enseignants. Le débat portait sur l’obligation qui pourrait être instaurée et qui consisterait à imposer aux entreprises de participer à la formation des jeunes diplômés que ce soit sous la forme de l’apprentissage ou de stage. Le rapport présenté par Mme Carrère-Gée met en lumière l’utilité des contrats aidés pour les jeunes et de l’utilité des formations en alternance. Comme il l’a été souligné lors de cette réunion, la question du chômage des jeunes ne se résume pas à la politique de l’emploi : elle passe aussi par l’éducation et l’orientation scolaire et professionnelle. Il y a les problèmes liés à la formation initiale lorsque les jeunes sortent du système scolaire sans qualification ou qu’elle est peu en phase avec les besoins immédiats du marché. Voici le point sur lequel j’ai voulu m’exprimer. Si certaines filières, par exemple la géologie, la sociologie et la psychologie auxquelles je faisais référence, peuvent proposer des perspectives intéressantes, il est important d’informer les étudiants du nombre limité de débouchés qu’offrent les formations dans ce domaine. Il est crucial pour l’avenir de nos jeunes de mettre en relation, dans notre système éducatif, l’offre et la demande. L’Education nationale doit adapter ses formations aux compétences qui feront l’univers économique de demain. Il est nécessaire, dès à présent, de penser à la formation et à l’avenir de notre jeunesse pour éviter que de jeunes diplômés, au sortir de leurs études, ne se trouvent en situation d’échec en entrant dans le monde du travail à cause de parcours inadaptés. Tel était l’objectif de cette réunion de commission. Il serait bon que l’Université ait la capacité de réguler davantage les flux d’étudiants en fonction des emplois futurs (notamment au niveau des masters). La professionnalisation de l’Université exige de concevoir l’offre des masters à partir d’une évaluation des débouchés professionnels. Il serait utile de publier le taux d’insertion professionnelle de toutes les formations afin qu’en-dessous d’un certain seuil une réflexion s’engage immédiatement entre l’Etat, les Régions et les partenaires sociaux. Il faudrait qu’une évaluation approfondie soit faite du devenir des diplômés. Ceci dans l’intérêt des jeunes qui suivent des formations souvent longues et coûteuses et dont les parents doivent se résoudre à de nombreux sacrifices pour les y aider, et afin qu’ils n’aient pas de déconvenues en arrivant sur le marché du travail. Tel était l’objet de la discussion que nous avons pu avoir lors de cette commission du 16 mars dernier, bien loin des envolées imaginaires et des intentions fantasmagoriques que nous ont prêtés certains dans le département des Pyrénées-Orientales”.