Alors que l’Assemblée Nationale et le Sénat discutent de la carte des régions, les majorités et les oppositions locales donnent ensemble de la voix.

Lundi dernier, au Conseil Général des Pyrénées Orientales, tous les élus départementaux ont été pour une rare fois sur la même longueur d’ondes en étant favorables à un référendum concernant la réforme territoriale à l’échelle départementale.

Cette motion adoptée à l’unanimité satisfait pleinement le maire UMP de Saint-Cyprien et président de la communauté de communes Sud Roussillon, Me Thierry Del Poso, qui, souvenons-nous, les 3 et 4  juillet derniers a été le premier maire de France à avoir organisé une consultation référendaire dans sa commune concernant justement la réforme territoriale sur l’adhésion ou non du Languedoc Roussillon à Midi-Pyrénées…

–  « Cette initiative communale a enfin été entendu auprès de Mme Hermeline Malherbe, la présidente du Conseil Général, mais n’est-ce pas trop tard ? Il n’est pas question que le département des Pyrénées Orientales disparaisse, car une telle fusion porte en elle, ni plus ni moins l’éclatement du Pays Catalan », souligne, inquiet, Me Thierry Del Poso.

Pour le maire de Saint-Cyprien, le débat doit maintenant intervenir sur l’évolution du  « droit d’option », adopté par l’Assemblée Nationale, et qui permettrait non seulement à un département, entre 2016 et 2019, de rejoindre une région de son choix, mais pour Me Thierry Del Poso ce « droit d’option » doit aller plus loin dans son application à savoir : « Le droit d’option doit être l’occasion de placer le département des Pyrénées Orientales dans une identité institutionnelle propre afin de garder l’attrait transfrontalier avec la catalogne du Sud qui serait inexistante dans le cas d’une fusion des deux régions ».