Alors que dans le journal L’Indépendant, daté du samedi 18 décembre 2010, sous la plume de Martial Mehr, le maire de Saint-Cyprien, Me Thierry del Poso, déclare, concernant la cession du terrain de camping municipal Al Fourty, “Que l’acquéreur Serge Ambroise paye 9,5 millions d’euros cash, soit 2,5 millions d’euros de plus que l’évaluation des Domaines”, tout en mettant en perspective le besoin d’investissement de 27 millions d’euros pour les quatre années à venir, l’Opposition municipale continue sa croisade contre cette vente.
Marie-Pierre Sadourny et Jean Juandet, tous les deux élus à la tête de groupes d’opposition au sein du conseil municipal de Saint-Cyprien, ne mâchent pas leurs mots, confirmant dans cette affaire le dépôt de deux plaintes au pénal.
– “Le maire de Saint-Cyprien nous donne deux raisons de dire que c’est une bonne opération – la vente du camping Al Fourty – car, d’une part la Ville a besoin de ressources financières et, d’autre part, M. Ambroise propose environ 10 millions d’euros… Nous, nous voyons cinq raisons de soutenir le contraire. Cette vente “cash” à M. Ambroise repose sur : un résultat financier trompeur, une vente illégale, une transaction perdante, une négociation entâchée de favoritisme et un bradage de l’avenir urbain”.
Concernant le résultat financier qualifié de “trompeur” par l’Opposition, Marie-Pierre Sadourny et Jean Juandet soulignent que “M. Thierry del Poso, le maire, dit, après avoir fait une liste de prétendus besoins, besoins hétéroclites et non hiérarchisés, qu’il faut trouver 27 millions d’euros. Encore faudrait-il discuter de l’urgence relative de ces divers besoins et sérier les priorités. Ce qui n’est pas fait. D’ailleurs, 27 millions d’euros en quatre ans, ça fait beaucoup. Comparons avec ce qui s’est passé durant la décennie précédente. Quand la situation budgétaire de la Ville n’était pas encore catastrophique, le budget d’investissement était à un niveau moyen convenable, de l’ordre de quatre millions d’euros par an. Quand les dépenses sont passées au niveau de 8 à 10, ce fut le début de la calamité financière. Vingt-sept millions d’euros en quatre ans, c’est repartir entre les deux niveaux (4 et 10), à un moment où l’état de la dette et des impôts commande au contraire de rester au-dessous du niveau moyen de quatre (afin d’y revenir progressivement d’ici à 2015). Vingt-sept millions en quatre ans, c’est encore la fuite en avant, la course suicidaire des lemmings (…)”.
Pour ces deux élus de l’Opposition : “à l’évidence, le maire nous leurre ; il brade Al Fourty, comme il a bradé le terrain de l’ancienne cave coopérative. C’est-à-dire pour se faire de la trésorerie en 2011, mais pas pour redresser la situation financière de la Ville. Nous persistons et signons : cette vente est illégale”.