Depuis plusieurs années maintenant, le groupe municipal Sadourny et ses équipes rendent hommage à Jean Olibo, maire de Saint-Cyprien de 1956 à 1989, en déposant une gerbe le jour de l’anniversaire de sa mort.

 

Autour des anciens élus Claude Oliveres, Aimé Just, Laurent Salles (…), cette année un homme exceptionnel, le docteur Jean-Victor Herété, élu à la mairie d’Amélie-les-Bains/palalda, qui a partagé des moments forts de la vie de Jean Olibo a accepté de venir pour rendre hommage aux côtés de Marie-Pierre Sadourny, “au militant de la liberté, au résistant, à l’humaniste, au grand maire de Saint-Cyprien que fut Jean Olibo”.

 

Autour de la famille de Jean Olibo, son fils et son petit-fils, des Cyprianencs, des élus.

 

Marie-Pierre Sadourny commence son intervention en, indiquant « que l’histoire de cette ville est intimement liée à l’histoire d’une personne : Jean Olibo à qui elle doit son véritable essor. Né le 24 octobre 1909, dans une famille républicaine, radicale-socialiste, c’est à 22 ans en 1931 qu’il adhère à la SFIO (Section Française de l’internationale Socialiste). Ce fut une époque clé pour Jean Olibo, alors fonctionnaire territorial à la mairie de Perpignan.

 

En 1956, il engagea une lutte pour un village, Saint-Cyprien qu’il développa durant trente-trois années.

 

Ce village traditionnel progressivement embellit, se modernise, s’agrandit. Construire l’avenir d’une ville, c’est penser aux générations qui vont suivre, c’est penser au prolongement de soi, c’est prévoir et s’oublier.

Fou d’art, lui,  l’ami des artistes en tant que premier citoyen de Saint-Cyprien a réussi de faire de cette ville une des toutes premières villes d’Art du Roussillon.

Il innove en créant un concept efficace, la bourse d’accueil des artistes, des peintres français ou étrangers se mélangeant avec des jeunes peintres pleins de promesses et des peintres reconnus. A charge pour eux de remettre à la commune de Saint-Cyprien une de leurs œuvres.

 

Ce désir d’avenir et cette volonté de changement se conjuguent avec le respect de notre mémoire et de notre histoire. Nous savons que sans passé, aucun futur n’est envisageable.

 

Consciente que cet homme portait en lui le témoignage d’une grande part de notre histoire et de nos valeurs, et qu’il n’en resterait que peu de chose après son départ, nous voulons avec beaucoup d’humilité lui rendre ce modeste hommage.

 

Jean Olibo homme exceptionnel est entré dans l’histoire de cette commune, de ce département et il ne m’en voudra pas de rappeler qu’il fut dès 1956 l’homme clé, l’acteur  premier de cette commune, pour laquelle il a  eu tant d’exigences. Il a su allier l’action et la réflexion, rien ne semblait inutile à ses yeux.

 

Après 33 années de 1956 à 1989 confortablement installé dans le fauteuil de maire de Saint-Cyprien, il décidait de décrocher, de tourner la page.

 

Jean-Victor Herété, par la lecture d’un poème de Jean Olibo, raconta leur périple en Espagne et cette salle débout qui l’applaudira au moment où il essayait de s’éclipser, fatigué par ce long voyage. 

 

Le  26 janvier 1939 Barcelone tombe. Les franquistes repoussent les troupes républicaines et les populations vers la frontière française fermée par décision du gouvernement Daladier.

Sous la  pression la Retirade déversa 500 000 réfugiés dans le département des PO. En urgence sont constitués les Camps d’Argeles et de Saint-Cyprien … ces camps de sable, ces camps de l’inhumanité.

Jean Olibo, prend clairement le parti d’accorder son action, son engagement militant et ses convictions, il fait sortir des refugies politiques des zones où ils sont retenus.

Dans ce vibrant hommage, Jean Olibo comprit que l’Espagne n’a pas oublié.

 

Pour l’heure, le voyage intemporel au pays de Jean Olibo court de 1956 à 1989. Pour certains ce sera l’occasion de se remémorer des moments politiques à jamais gravés dans nos mémoires, pour d’autres, de connaître l’histoire d’un maire dans sa ville, dans lequel ils inscrivent maintenant leur pas.

 

Pour tous, espérons que les fragments de cette histoire, poursuivis dans cette intervention ouvriront de nouvelles perspectives à l’heure où nous écrivons l’histoire de demain.

 

Un apéritif servi au restaurant « Côté Jardin » a permis, aux anciens élus, à la famille de Jean Olibo, aux habitants de Saint-Cyprien, de se remémorer ces moments du passé.

 

Tous ont pris rendez-vous pour le 5 juillet 2014.