Dominique Strauss-Kahn (DSK), président du FMI (Fonds monétaire international) et possible candidat du PS à l’élection présidentielle de 2012 (grand favori dans les sondages en tout cas), a été arrêté hier à 22h 45 (heure française) sur l’aéroport JFK de New-York, dans l’avion d’Air France qui devait le ramener à Paris, où il devait participer demain à une réunion des ministres des Finances des gouvernements européens.
A l’origine de cette affaire, selon les divers médias en ligne, la plainte d’une femme de ménage d’un hôtel Sofitel à New-York, qui accuse DSK de l’avoir agressé sexuellement. Selon le témoignage de cette jeune femme de 32 ans, rapporté par des sources policières, elle aurait été agressée par le directeur du FMI alors qu’il sortait de sa douche. Elle aurait réussi à s’enfuir avant de prévenir la direction de l’hôtel qui a immédiatement appelé la police new-yorkaise…
DSK aurait alors précipitamment quitté l’hôtel puisque, toujours de source policière, “dans sa chambre ont été retrouvés un téléphone portable et ses effets personnels”. C’est à ce moment-là que la décision de l’interpeller à l’aéroport JFK a été prise.
Dans le département des Pyrénées-Orientales, où Dominique Strauss-Kahn compte de (très) nombreux supporters, c’est la consternation. Ce matin, parmi les élus et décideurs contactés, aucun ne semblait convaincu de la réalité des faits reprochés au directeur du FMI. Personne ne voulait y croire. Tous restent persuadés “qu’il s’agit là d’un coup monté car cela ne ressemble en rien à DSK l’homme que nous connaissons !”, certains allant jusqu’à s’interroger publiquement : “A qui profite le crime ?”.
Un élu des Aspres – où l’un des plus proches collaborateurs de DSK, Olivier Ferrand, est adjoint (sans délégation) à Thuir ainsi que vice-président de la communauté de communes des Aspres – affirme que “Dominique Strauss-Kahn pourrait être tombé dans un piège (…)”, tandis qu’un autre, élu, au sein de PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), s’inquiète de “la tournure des événements avec un DSK pris pour cible et sali quotidiennement depuis l’affaire de la fameuse photo de la Porsche Panameira (…)”.
Une certitude cependant est que “cette inculpation new-yorkaise de DSK met en grave péril sa candidature à la présidentielle de 2012, pour ne pas dire qu’elle place carrément, si elle était confirmée bien sûr, le directeur du FMI en position de hors jeu”.
En attendant, et même si l’avocat de DSK a annoncé qu’il plaiderait “non coupable” (ce qui a une lourde signification dans le droit américain), au fil des dépêches l’inculpation de DSK pour “agression sexuelle, tentative de viol et séquestration” n’est pas virtuelle…