Jacques Cresta, PS, en sa qualité de vice-président de la Région était présent en début d’après midi pour assister à la visite de chantier du Mémorial de Rivesaltes.

Ce lieu de mémoire voulu par Christian Bourquin et porté par les associations juives, avec Philippe Benguigui, Harkis, avec Amar Meniker, Tsiganes, avec Jojo Soles et les Républicains Espagnols avec l’association FREE, ouvrira ses portes en septembre prochain et rappellera à tous “les heures noires de ce camp français de concentration qui a été implanté sur un lieu le plus inhospitalier qui soit où quand il fait froid, il fait encore plus froid, quand le vent souffle, il souffle encore plus fort à cet endroit”.

Le chantier est déjà très avancé sur l’emplacement de la place d’Armes du camp militaire Joffre, au milieu des dernièrs baraquements symboles de cette époque, qui vit regrouper en ce lieu les les républicains espagnols, les juifs de la zone sud raflés avant de les envoyer dans les camps de la mort, et les Tsiganes. Dans un second temps, le centre de détention a servi à accueillir les harkis après les accords d’Evian, dans des conditions aussi mauvaises que honteuses.

Pour dire, raconter, cette histoire de la République, un ensemble à béton de 4 000 m², conçu et dessiné par l’architecte Rudi Ricciotti, a été quasi enfoui sous cette place d’arme avec de simples ouverture qui s’élèvent vers le ciel.

Bien plus qu’une page de l’histoire locale, qu’une page de notre département, c’est l’histoire de notre pays qui s’est écrit là durant ces années noires. Il était juste et normal qu’à son tour le peuple de France et du Roussillon rendent hommage à ces enfants, ces femmes et ces hommes qui sont passés par ce camp en raison de leur religion, de leurs origines, de leurs opinions politiques.