L’arrivée des nationalistes au pouvoir de la collectivité territoriale corse, à l’issue du second tour des élections régionales qui s’est déroulé le dimanche 13 décembre 2015, a suscité en Pays catalan nombre de réactions et commentaires, que nous avons publié dans nos colonnes.

Un observateur perpignanais de la politique nous a transmis sa propre analyse…

“Il faut commenter les faits et pas les fantasmes.

On parle de 53 000 voix (35%… à peine un tiers des suffrages exprimés) qui ont donné la victoire aux nationalistes…

Pourquoi ont-ils gagné ?

1-     L’abandon de la lutte armée FNLC en 2014 a permis l’union de deuxième tour des indépendantistes et des natonalistes.

2-     Le discrédit des leaders de droite et de gauche (MM. ROSSI, GIACOBBI). Le bruit de leurs casseroles judicaires a pour la première fois étouffé les éclats de bombes nationalistes.

3-     La gauche et la droite avaient largement diffusé les idées nationalistes (au nom de la théorie débile de la triangulation) en se les appropriant. Les électeurs se sont sentis libérés, ils ont choisi l’original à la copie.

4-     L’Etat est en mode pause depuis près de 20 ans en Corse. Pas de vagues, ce fut un mascaret…

Se fondant sans doute la célèbre théorie du chaos,-«  un battement d’ailes de papillon au Brésil peut déclencher une tornade au Texas-«   des journalistes stipendiés -Le parisien- trouvent aujourd’hui une explication dans la lointaine affaire de la paillote….. ». Néant péremptoire de bélîtres nourris à la subvention.

Et maintenant, que va-t-il se passer ?

Les nationalistes vont établir un rapport de forces pour obtenir des concessions et s’appuyer avec le gouvernement socialiste sur les intermédiaires habituels comme les loges et PUPPONI, le maire de Sarcelles, qui vont ressortir du placard.

L’avocat de COLONNA- SIMEONI va demander l’amnistie des « prisonniers « politiques ». Elle lui sera refusée, on cherchera des contreparties. Les nationalistes vont exiger que la langue corse soit reconnue officielle concurremment au français, ils vont beaucoup recruter pour satisfaire leurs clientèles, créeront des compagnies régionales dans tous les secteurs, imposeront la corsisation des emplois… mais les nationalistes éviteront l’esclandre.

Leur objectif est de gagner dans deux ans lors de l’élection de la collectivité unique de Corse : ils vont donc faire du corsisme pour plaire aux Corses, sans aller à la rupture avec le pouvoir.

Pendant deux ans, le spectacle s’annonce divertissant mais pour public averti…”.