Elle a pris de court tout le monde. A commencer par les professionnels du secteur Tourisme. Et en particulier les professionnels de la profession qui dans cette crise sanitaire liée au COVID-19 (coronavirus) ont surtout pensé à défendre leurs propres intérêts corporatistes et privés sans jamais – ou si rarement – se soucier de l’avenir des consommateurs : leur clientèle, aussi.

“Elle”, c’est Carole Delga. La présidente socialiste de la vaste Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée. Souvent, dans cette crise, elle a fait preuve d’initiatives originales et dynamiques pour ériger sa collectivité territoriale en rempart économique et social vis-à-vis du fléau. Elle est intervenue dans divers secteurs d’activités pour les défendre bec et ongles, souvent très étonnamment avec plus de pertinence, de cohérence et, surtout, d’efficacité que les dirigeants des entreprises ou syndicalistes, dans l’aéronautique, dans l’agriculture… et bien sûr dans le tourisme.

On peut bien évidemment ne pas partager ses convictions politiques, mais la réalité du moment impose un certain respect par rapport à son engagement, à son militantisme, à sa foi dans notre territoire, surtout lorsque on compare objectivement son action à celles d’autres élus à la tête de collectivités locales et territoriales qui brillent essentiellement par le misérabilisme – par incompétence, ignorance ou manque de moyens ? – de leur inaction.

Aujourd’hui, Carole Delga appelle “à lever les barrières” : “Plus de péage durant la période estivale afin de faciliter et encourager les déplacements des Français (…)”, a-t-elle lancé hier depuis Toulouse.

On ne peut que l’applaudir, sans attendre 20h.

Mais Carole Delga a aussi le pouvoir de donner l’exemple. Comment ? En rendant gratuit dès le 2 juin (lendemain de Pentecôte et fin de la limitation des déplacements à 100km) les transports en commun qui relèvent directement de sa compétence politique : les bus (liO) et bien sûr les trains régionaux. Cela rendrait du pouvoir d’achat aux habitants de la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée… et Mme la présidente ferait là un acte écologique de dimension européenne. Allez, chiche Carole !

 

L.M.