Relevé sur le blog de Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains), maire de Perpignan, président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM)…

« Je ne voterai pas pour Marine Le Pen »

“Au soir du 1er tour de scrutin de l’élection présidentielle, à l’annonce des résultats, le candidat du Front-de-Gauche et de La France Insoumise a décidé de ne donner aucune consigne de vote pour le second tour qui aura lieu le dimanche 7 mai 2017. Le fameux Front Républicain a donc vécu.

A l’issue du 1er tour, le vote contestataire pèse plus de la moitié de l’électorat en France. Un poids d’autant plus spectaculaire que les Français ont continué de se déplacer en quantité pour aller aux urnes.

Le prochain Président de la République Française pourra-t-il s’exonérer d’une telle fronde électorale ? Evidemment, non. Ce n’est pas joué, ce n’est pas fait, ce n’est pas plié ! Emmanuel Macron serait mieux inspiré de décortiquer les résultats de ce 1er tour en profondeur, et non de s’arrêter sur une courte avance loin d’être irréversible. Il devrait faire preuve de davantage de prudence, de décence, dans une France en souffrance.

Sous-estimer ce vote protestataire et le résultat de la candidate du Front National est une erreur qui pourrait coûter cher à Emmanuel Macron, c’est en tout cas un comportement politique dangereux. Faut-il rappeler, à ce stade, que dimanche dernier 19 038 des 36 000 communes françaises ont placé Marine Le Pen en tête… contre « seulement » 7 135 pour Emmanuel Macron (source journal Le Parisien.fr). Certes, l’analyse peut être corrigée en fonction de la taille démographique des communes, villages ou villes, mais cela reste un indice de premier ordre.

La présence de Marine Le Pen au second tour de cette élection présidentielle n’est pas le fruit du hasard. Elle sonne comme la réponse, certes populiste, au malaise profond de la société française. Un malaise que François Hollande tente de dissimuler soigneusement en avançant son collaborateur  Emmanuel Macron. Mais les fractures sont là ! Une colère sourde s’est exprimée au fond des urnes.

Au 1er tour de cette présidentielle, les Françaises et les Français ont donné une leçon d’humilité aux élites qui les dirigent, ainsi qu’à ceux qui prétendent les représenter. Je me garderai bien de donner une consigne de vote pour le second tour, tant la protestation est profonde. La modestie et l’humilité doivent être les principes que devraient respecter tous les hommes publics.

En ce qui me concerne, je ne voterai pas pour Marine Le Pen, car je considère que son programme économique et son projet de sortie de l’Euro conduiront à la ruine des Français et particulièrement des retraités, des plus fragiles, de ceux qui souffrent.

En revanche, j’appelle M. Macron à revenir sur les propos ignominieux qu’il a prononcés contre les Français d’Algérie. Puisqu’il veut, je le cite, « rassembler tous les Français », qu’il le prouve dès à présent en se réconciliant avec l’Histoire de France et des Français”.