C’était le dossier N°2 de l’ordre du jour du conseil municipal de Port-Vendres, qui s’est déroulé avant-hier soir en séance publique…

Fin 2008, par une lettre adressée au Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Perpignan, Jean-Pierre Roméro (UMP), maire de Port-Vendres et désormais aussi suppléant du sénateur François Calvet (UMP), déposait une plainte à l’encontre de son prédécesseur à la mairie, le docteur Michel Stréhaiano (PS), pour “prise illégale d’intérêt”.

Les faits : l’ancien maire aurait du sortir de la salle du conseil municipal lorsque, alors qu’il était 1er magistrat, un dossier de demande de subvention présenté par son épouse et portant sur une somme dérisoire il semblerait (une centaine d’euros) est passé en séance publique.

Dans la foulée de la plainte déposée par l’actuel maire de Port-Vendres, le docteur Michel Stréhaiano a été entendu par le substitut au Procureur de la République à Perpignan, qui lui a remis un courrier de simple rappel à l’ordre.

Mercredi soir, en séance publique du conseil municipal, Jean-Pierre Roméro, satisfait de cette convocation et de la mise au point qui a suivi, a souhaité cependant que la Ville de Port-Vendres n’aille pas plus loin dans le déroulement de cette affaire. Voulant, assure-t-on dans son entourage, tourner la page, il a proposé aux élus portvendrais de ne pas poursuivre son prédécesseur et donc de passer au vote pour ne pas lui réclamer… des dommages et intérêts.

Pour le docteur Michel Stréhaiano, c’était là la goutte d’eau… Trop, c’est trop, son sang n’a fait qu’un tour. L’ancien maire a pris la mouche et la parole pour fustiger son successeur : “Arrêtez ! Que me reproche-t-on ?… Que je sache, nous sommes ici un conseil municipal et pas un tribunal ! Je suis d’accord pour que ce conseil vous donne le pouvoir de me poursuivre en justice si tel est votre désir, comme ça je pourrais me défendre, je pourrais prendre un avocat… Mais arrêtez ce cinéma ! (…)”.

Une autre élue concernée dans cette affaire s’est également levée et s’est exclamée : “Moi aussi, je veux être jugée ! Mais par une véritable justice, dans un vrai tribunal (…)”.

Ambiance, ambiance !