Georges Poirrier nous a quitté ce matin… Il était âgé d’à peine une soixantaine d’années, une hémorragie cérébrale l’a emporté alors qu’hier encore il respirait le grand air dans la plus belle baie du Pays catalan, Paulilles, où sa compagne Maryse Avallone tient le restaurant Sole Mio

Georges Poirrier était conseiller municipal de la Ville de Port-Vendres, dans l’équipe du maire Jean-Pierre Roméro, où il occupait les fonctions de président de la Société d’Economie Mixte (SEM) “La Port-Vendraise”, qui gère entre autres tout le grand bâtiment qui abrite la maison de retraite de Port-Vendres, le gymnase, les bureaux et le parking.

Ancien de la PJ (Police Judiciaire), Georges Poirrier avait eu une carrière professionnelle particulièrement mouvementée qui lui avait permis de participer à de “grandes affaires” qui, en leur temps, ont défrayé la chronique (inter)nationale : de l’affaire Jean-Claude Méry… jusqu’à l’arrestation de Mesrine !

A l’heure de la retraite, il était venu se retirer à Paulilles, là où “l’affaire Méry” lui avait donné tant de fil à retordre. A sa manière, Georges Poirrier était un conteur, il faisait partie de ces flics sincères et honnêtes, au vocabulaire habile, fascinés par leur mission, ne reculant devant aucune pirouette ou provocation. Avec lui, on ne s’ennuyait jamais. Il n’a jamais donné d’interview, il ne s’est jamais mis en avant, il n’a jamais répondu aux questions d’une presse courtisane toujours prête à l’encenser moyennant “un bon tuyau” (…) et pourtant le fin limier qu’il était, à la fois drôle, léger et vigilant dans l’anecdote, méritait son pain blanc. Face à des héros médiatiques, il était lui le vrai héros… mais dans l’ombre !

De lui encore, le maire de Port-Vendres confie : “Il était pour moi une sorte d’ange-gardien ! Et il tenait à ce rôle ! Il veillait jalousement, tel un gardien du temple, à nos actions, à nos décisions… Chaque fois qu’il y avait une grande initiative municipale à enclencher, il venait vers moi pour me dire : “Attention !!! As-tu bien pris Jean-Pierre toutes les précautions avant de t’engager ?… Car il était aussi membre de la Commission municipale des Finances… Fais attention, on ne sait jamais… Voilà, c’était lui, Georges Poirier, toujours à nous surveiller comme le lait sur le feu… Il va beaucoup nous manquer…”.

A sa maman, à son fils Jean-Philippe, à Maryse sa compagne, à Aldo et Sonia, à Agnès, à Magali, à sa famille, à ses proches, à ses nombreux amis, à toute l’équipe du restaurant Sole Mio, la rédaction de ouillade.eu adresse ses plus sincères condoléances.

– LES OBSEQUES AURONT LIEU LE MARDI 14 MAI 2013, A 11h, A L’EGLISE DE PORT-VENDRES.