Pierre Roig, maire de Sainte-Marie-la-Mer (et Bernard Remedi, maire de Prats-de-Mollo), quittant la dernière séance du Conseil général des P-O avant le prochain renouvellement pour moitié de l'Assemblée départementale...

Conseiller général UMP de Canet-en-Roussillon, Pierre Roig, de par ailleurs maire de Sainte-Marie-la-Mer et vice-président de l’Agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), a décidé de ne pas se représenter aux prochaines élections cantonales.
Comme lui, au total, ils sont 5 – un record dans le renouvellement de l’Assemblée départementale – à jeter l’éponge pour diverses raisons : Christian Blanc, conseiller général Sans-Etiquette sur le canton de Mont-Louis ; Henri Carbonell, conseiller général Divers-Droite sur le canton Saint-Jacques (Perpignan II) ; Jean Codognès, élu Europe Ecologie-Les Verts sur le canton du Haut-Vernet (Perpignan I) ; et Serge Fa, conseiller général UMP sur le canton du Bas-Vernet (Perpignan IX).
– ouillade.eu : Le lundi 21 février 2011, hier, vous avez participé à votre dernière session publique, à l’Hôtel du Département, en tant que conseiller général siégeant dans l’hémicycle et représentant le canton de Canet-en-Roussillon…
– Pierre Roig : “Oui. Etre élu dans l’opposition, comme je l’ai été pendant deux mandats, cela ne m’a rien apporté. Je suis arrivé au Conseil général juste au moment où Christian Bourquin a pris le pouvoir. C’était en 1998. Comme je suis plutôt un élu qui gère, “un élu de gestion” qui a envie de s’impliquer, de s’investir dans une politique pour un programme, plutôt que de rester sur le banc de touche à observer et à attendre que les choses “se passent”, ou plutôt “passent”, j’ai donc décidé de partir, de rendre mon tablier. Pour moi, être confiné dans l’opposition, cela n’a aucun sens, en tout cas ce n’est pas mon style”.
– ouillade.eu : Pourquoi avoir choisi de rejoindre alors l’opposition, en entrant dans le groupe UMP, alors que vous aviez été élu la première fois sous la bannière “sans étiquette” ?
– Pierre Roig : “C’est très difficile d’avoir le cul entre deux chaises dans une assemblée, au sein d’une collectivité, quelle qu’elle soit d’ailleurs. Je sais qu’il y a une majorité de gens, parmi les élus, qui honorent la partie politique de leur mandat, de leur fonction, mais une minorité l’honore beaucoup moins en privilégiant un statut de politiciens, s’exprimant en permanence dans un double langage, disant blanc quand ils sont ici, disant noir quand ils sont ailleurs, prêts à se vendre pour une poignée de cacahuètes…”.
– ouillade.eu : Pensez-vous là plus particulièrement à des élus qui siègent au Conseil général des Pyrénées-Orientales ?
– Pierre Roig : “Oui, mais je ne citerai aucun nom. Pour répondre à votre question précédente, moi je me sentais très mal dans le groupe des “Non-Inscrits” ; un jour “oui”, un jour “non”, cela devenait ridicule et sans intérêt. Nous étions devenus le groupe des “Inefficaces”, c’est pour cela, étant aussi de droite, que j’ai rejoint le groupe UMP. Du moment où Christian Bourquin a donné une connotation politique à son action, j’ai estimé qu’il était de mon devoir de m’engager et de ne plus rester le cul entre deux chaises. Christian Bourquin, il faut le reconnaître, a immédiatement agi comme “le” chef de parti qu’il est. Il n’a pas hésité à couper des têtes quand il le fallait… Et ça lui a d’ailleurs pas mal réussi. Peut-être qu’à droite nous aurions du faire pareil ? C’est ce qui nous a manqué… Un chef !”
– ouillade.eu : Y’a-t-il d’autres raisons à votre retrait de l’Assemblée départementale ?
– Pierre Roig : “Oui. Je me retire parce que j’ai été ébranlé par mes problèmes de santé, en 2005 et en 2008. Parce que donc aussi je ne prends plus de plaisir à siéger dans l’opposition et que je préfère laisser la place à quelqu’un de plus motivé. D’autant que la mairie de Sainte-Marie – avec l’extension programmée du port et la réalisation d’un grand complexe hôtelier sur 10.000 mètres carrés de plancher avec résidence de tourisme, balnéothérapie… Le tout en front-de-mer entre la salle Oméga et le camping – et mes fonctions à l’Agglo PMCA me prennent du temps. J’ai de quoi faire !”.
– ouillade.eu : Quand vous dites “laisser la place à quelqu’un de plus motivé”…
– Pierre Roig : “A Jean-Claude Torrens, sans hésitation ! Le maire de Saint-Nazaire est le candidat choisi, investi et soutenu par l’UMP. Le seul, le vrai, l’unique ! D’ailleurs, toutes les communes du canton, à travers leurs maires, dont moi !, sont à fond derrière lui, à ses côtés, dans cette élection. Il est notre candidat de l’union, il a toutes les qualités pour remplir ce mandat”.