CONGRÈS 2017

APRÈS LA FONDATION, LA CONSOLIDATION

PÉZILLA-LA-RIVIÈRE

Dissabte 25 de novembre 2017

 

BIENVENUE ET INTRODUCTION

Chers amis,

Officiellement, la plupart d’entre nous habitent l’« Occitanie ». Officiellement, nous sommes «Occitaniens » !

Vous le savez, cette région née en 2016 rassemble le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Avec ses 72 000 km², elle est plus grande que l’Irlande et ses 70 000 km², deux fois plus grande que les 32 000 km² de la Catalogne du Sud et même que la Belgique, dont le territoire représente 30 000 km². Cette région gigantesque et impersonnelle, vide de sens, sans identité cohérente, est officiellement la nôtre.

Chers amis, avez-vous le sentiment d’être «Occitaniens» et d’habiter l’«Occitanie» ?

Bien évidemment, ce « sentiment occitanien » est complètement fantaisiste. Personne ici ne saurait y adhérer. L’« Occitanie » ne nous inspire aucune appartenance, aucun désir. Avoir envie ne se décrète pas… et nous avons pas envie de ce territoire créé de toute pièce, imposé à nos concitoyens.

Dans ces conditions, face à l’aberration administrative, où allons-nous ? Quelle destination économique et politique, quelle identité artificielle nous réservent les technocrates qui ont re-découpé la France en régions ? Ces hauts-fonctionnaires hors-sol ont suivi les préconisations du Rapport Attali, rédigé en 2008 sur la demande de l’Etat. Ils ont nié les réalités territoriales, comme celle de notre département.

En 2016, ces interrogations et ces inquiétudes ont fait naître un large mouvement social et citoyen. Nous l’avons structuré en mouvement politique, car la stratégie associative ou informelle ne suffisait pas à faire entendre la voix catalane. Le plus simplement et le plus légitimement du monde, nous avons baptisé ce mouvement « Oui au Pays Catalan ».

Notre mouvement est né à cause de l’Occitanie, mais nous savons que l’opposition à une cible n’est pas un projet : dire « non », c’est fuir la réflexion et la proposition d’une alternative. Pour cette raison, notre esprit de construction et notre sens de l’initiative nous ont invités à dire «oui ».

Dans cet esprit de proposition, notre programme comporte quatre fondements :

 

1. OUI À UNE ECONOMIE FORTE

Notre mouvement dit « Oui » à une économie forte, adaptée à notre potentiel, et non pas aux désirs de l’Occitanie et de l’Etat.

2. RESPECTER NOTRE ENVIRONNEMENT

Nous disons « Oui » à la protection environnementale, avec un moratoire strict, qui empêchera le saccage de nos paysages, de nos terres productives et des images de ce territoire si beau.

3. L’IDENTITÉ, POUR RÉUSSIR L’AVENIR

Notre « Oui » s’adresse à l’identité catalane, car elle seule donne du sens au territoire qui nous entoure.

4. POUR LA COLLECTIVITÉ TERRITORIALE CATALANE

Faire aboutir ces souhaits signifie préparer méthodiquement les conditions de création d’une Collectivité Territoriale Catalane, prévue par la Constitution. Ce projet fonde notre programme.

 

  1. OUI À UNE ÉCONOMIE FORTE

Le Pays Catalan, autrefois prospère et socialement harmonieux, accumule les records calamiteux. Son économie souffre.

16 % de chômage, emplois précaires soumis aux saisons Moyenne salariale inférieure de 18,7 % au niveau national Salaires féminins inférieurs de 11,5 % à ceux des hommes 20,4 % de pauvres(Sources : Insee).

Le tourisme de masse engagé par l’Etat dans la décennie 1960 est un échec. Remplaçons-le par la qualité, avec notre riche patrimoine architectural, nos lieux d’expositions, événements culturels et sites naturels. Grâce à notre inépuisable gisement matériel et immatériel, étalons le tourisme culturel à l’année, remplaçons le tourisme vieillot. Un label de qualité «Pays Catalan» valorisera notre destination à l’extérieur en imposant une marque territoriale symbole de qualité, comme le Pays Basque.

Les géants européens du chocolat et du papier à cigarettes sont en Roussillon, nos PME innovantes rayonnent à l’extérieur. Nos vins orientés vers l’excellence s’exportent sur la planète. Notre agriculture maraîchère produit massivement, en qualité et en variété, malgré le recul des surfaces. Nous sommes devenus une grande référence bio, car notre sens de l’innovation est fort. Les circuits courts et la distribution commerciale ré-humanisée sont des vecteurs à fort potentiel d’emplois. La transformation des produits agricoles, porteuse de plus-value, invite une industrie agro-alimentaire active. 200 de nos entreprises se consacrent aux technologies Internet et aux énergies renouvelables. Leurs procédés uniques valorisent un territoire d’intelligence, de modernité et d’avenir. D’autres excellent dans les métiers d’art et les spécialités de nos terroirs, en offrant de la valeur ajoutée à notre tourisme culturel.

Les élites décisionnaires ignorent ces atouts, car elles nous réduisent à une « destination soleil». Les subventions d’Etat sont ainsi massivement réservées aux grandes métropoles de Paris, Lyon, Marseille, Lille ou Toulouse. Par ailleurs, 52 % du budget du Conseil départemental profite aux aides sociales ! Ce boulet financier empêche notre initiative économique. Exigeons un soutien aux filières porteuses d’avenir.

L’Etat et les élus départementaux à Paris provoquent notre isolement. Vers le Nord, notre ligne TGV n’existe pas. L’aéroport de Perpignan est mal relié au monde, tandis que la route nationale 116, de Perpignan à Bourg-Madame, reste archaïque car les gouvernements successifs refusent de l‘élargir à partir de Marquixanes. Sommes-nous les « parents pauvres » du territoire français ? Sommes-nous seulement des « parents » ?

En obtenant une équité financière publique, notre territoire renforcera son économie, quittera le sous-développement, formera les jeunes selon le potentiel local, soutiendra la transformation des produits agricoles, porteuse de plus-value, et l’industrie.

La concurrence transfrontalière profite à la Catalogne du Sud, en pénalisant notre commerce et nos artisans. Organisons la riposte par des campagnes de publicité à Figuères et Gérone, pour un espace euro catalan équilibré et une coopération féconde.

Une économie forte, c’est une société équilibrée et apaisée, qui favorise le partage identitaire indispensable au Pays Catalan.

 

 2. RESPECTER NOTRE ENVIRONNEMENT

Le «développement durable» est une notion fourre-tout dans laquelle nos communes intègrent les « Agenda 21 » et le recyclage. Les médias le résument à la lutte contre les pesticides et au changement climatique planétaire. Ce «développement durable» centralisé par Paris ignore les blessures urbanistiques infligées à l’environnement catalan.

La déprise agricole est profonde : les surfaces maraîchères du Pays Catalan ont reculé de 88 % entre 1988 et 2016 pour atteindre à peine 1 000 hectares. Nos 50 000 hectares de vigne en 1993 se sont réduits à 24 000 hectares (sources : ministère du Développement durable). La pression résidentielle et commerciale abusive menace les surfaces cultivées : les villas sans âme des lotissements où personne ne parle à personne remplacent la vigne, les champs de légumes et les arbres fruitiers. L’étalement pavillonnaire progresse car des dizaines de Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) sont modifiés. Le contournement des Schémas de Cohérence Territoriale(SCOT) « Plaine du Roussillon » et « Littoral Sud » pénalise le petit commerce et l’artisanat. Oui au Pays Catalan souhaite revitaliser le coeur historique de nos communes et non satisfaire les promoteurs immobiliers.

Le développement des grandes surfaces alimentaires, de bricolage, d’habillement ou d’électroménager, est scandaleux. Avec plus de 100 supermarchés, souvent démesurés, notre territoire dépasse les moyennes régionale et nationale. Ces hangars défigurent nos paysages et notre économie, pendant que la pauvreté et le recul identitaire s’accélèrent.

L’urbanisation anarchique, sans insertion paysagère, repousse la nature et salit l’environnement, aidée par la préfecture des Pyrénées-Orientales et certains élus peu scrupuleux. Un dangereux « effet papillon » se produit, car ces implantations accélèrent l’isolement et l’anonymat. Les cœurs de villes et de villages sont socialement asséchés, car les clients et les habitants vivent et consomment dans les périphéries. La bétonisation des terres provoque l’abandon des centres villes, alors livrés à l’insécurité. Les logiques anciennes de notre écosystème social, économique et environnemental, sont bouleversées.

Il n’y a pas de fatalité à la voracité des grands groupes commerciaux et des lotissements. Un plan de reconquête, assorti de règles contraignantes, peut réduire le grignotage des terres et des paysages. Ce nouvel aménagement du territoire concerne la protection paysagère, agricole et économique. Une sévère régulation du foncier, comme socle de l’écologie réelle, est contenue dans cette ambitieuse intervention politique. Un moratoire s’impose face au saccage, pour réserver le foncier aux activités productives. L’argent facile, la spéculation et la folie consumériste sont responsables. Limitons l’inflation des zones commerciales et résidentielles en freinant les sociétés qui provoquent une évasion financière, en capitalisant l’argent de nos portemonnaies vers le Nord de la France.

Sous nos latitudes, les énergies renouvelables sont garanties par le fort rayonnement solaire et la présence régulière de la tramontane. Ces formidables ressources inépuisables, ajoutées à la filière bois-énergie, justifient un plan global, en remplacement de l’actuelle politique désordonnée. Par ce biais à fort potentiel d’inventivité technologique, le Pays Catalan peut se moderniser, créer des emplois durables, viser l’autonomie énergétique et produire des gains pour la collectivité, en exportant son énergie.

L’enjeu environnemental est aussi économique et social.

Ne jouons pas avec la nature !

 

 3. L’IDENTITÉ, POUR RÉUSSIR L’AVENIR

Imaginons-nous les Pyrénées-Orientales sans aucune âme culturelle… Perpignan, Pézilla-la-Rivière, Saillagouse, Estagel, Banyuls-sur-Mer, Thuir ou Céret, sans identité catalane ? Notre « Oui » s’adresse à cette appartenance, car elle seule donne du sens au territoire. Sans la catalanité, les Pyrénées-Orientales sont un quelconque département français, sans passé ni avenir. Or, nous avons 1000 ans d’Histoire !

Notre territoire comprenait 212 000 habitants en 1900, puis 395 000 en 2000, et 463 000actuellement. Il atteindra le demi-million d’habitants d’ici 2030, pour atteindre les 549 500 en 2050 (Sources : SPLAF / INSEE). Est-il prêt pour cette progression démographique ?

Notre identité, nourrie d’influences variées, aime l’inclusion. Par origines, nos habitants étaient Languedociens aux XVII e et XVIII e siècle, français au XIX e , puis espagnols, maghrébins ou britanniques depuis le XX e . Parmi cette diversité, le Catalan est celui ou celle qui se sent catalan(e) , sans considérations d’ascendance culturelle, géographique ou religieuse. Depuis toujours, notre forte capacité d’intégration est caractérisée par un large partage culturel. La langue catalane a soudé notre collectivité pendant 9 siècles. Depuis 60 ans, elle n’assure plus le partage identitaire, mais la culture catalane se transmet par la cuisine, les rites et le patrimoine. Tout est devenu « catalan » sous l’effet du tourisme, qui prône l’« art de vivre » d’ici. En réalité, la décélération identitaire est importante. Notre « système d’intégration » est fragile, car la catalanité, sans existence juridique en France, peut disparaître. Sans protection, elle invite des solutions nouvelles.

Un dispositif d’acclimatation au territoire doit permettre que le « Pays Catalan » ne soit pas un slogan publicitaire. Son attractivité, liée à sa croissance démographique, impose un accueil dépassant les cérémonies réservées aux Nouveaux arrivants, car la catalanité ne se résume pas aux rousquilles. Sans contraintes, notre vision de l’identité est l’hospitalité : chaque catalan d’origine est un ambassadeur chargé d’accueillir les arrivants, de faire connaître et aimer le pays, de façon universelle. Nous condamnons l’exclusion et le repli identitaire, car le Pays Catalan est le fruit de la transmission culturelle.

La langue catalane, trésor identitaire, doit prendre sa place…

••• Dans les médias: le cahier des charges de l’audiovisuel public, financé par la redevance, doit être respecté. En 2017, on dénombre 0 heure en catalan sur la radio France Bleu Roussillon et vingt heures sur la chaîne publique France 3 Pays Catalan (contre 87 heures en alsacien, 67 heures en breton et 67 autres heures en corse).

••• A l’École: l’enseignement du catalan et son usage dans les autres matières est souhaité par 80 % des parents (Source : Etude «Langues régionales», décembre 2015). L’Education nationale doit écouter ce désir populaire, car la généralisation du catalan donnera des racines à tous nos enfants et servira l’épanouissement territorial.

••• Les cours pour adultes, pour une parfaite inclusion sociale, méritent le soutien accru des collectivités territoriales. Ces sessions d’apprentissage linguistique ouvertes à tous favorisent l’équilibre de nos quartiers urbains et de nos villages.

L’identité catalane donne du sens au territoire.

Son partage annonce un avenir serein.

 

 4. POUR LA COLLECTIVITÉ TERRITORIALE CATALANE

Le potentiel et la qualité de vie de notre territoire sont reconnus, mais toutes les solutions préfabriquées, venues d’en haut, ont échoué. Depuis 50 ans, la droite et la gauche ont manqué le décollage du Pays Catalan, car ses problématiques très spécifiques suggèrent des solutions sur mesure. L’enjeu est de remplacer la politique par petits morceaux (cohésion sociale, urbanisme, emploi, etc.) par la prise en compte des liens entre les problématiques. La coordination doit succéder aux approches dépensières et irréalistes.

La région « Occitanie » est décalée avec notre quotidien, à plus de 200 km de Toulouse. Son «centralisme décentralisé» imite Paris en accaparant l’aide de l’Etat aux initiatives d’excellence. Ses crédits aux infrastructures profitent aux ports de Sète et La Nouvelle, au détriment de Port-Vendres, car l’Occitanie préfère le Languedoc. En réaction positive, forgeons à Perpignan une nouvelle administration citoyenne, efficace, adaptée à notre territoire, dépassant le jacobinisme régional.

UN POUVOIR DÉCENTRALISÉ À PERPIGNAN

Pour stopper sa marginalisation et requalifier notre département, créons une Collectivité Territoriale Unique (CTU). Cette institution prévue par l’article 72 de la Constitution concerne déjà le Grand Lyon, la Corse, Mayotte et la Martinique. Elle rassemble les compétences de la Région et du Département, au sein de la République Française. Avec la CTU, Perpignan décidera rapidement, en lien direct avec Paris. La dispersion sera remplacée par des décisions cohérentes. Une seule voix défendra à Paris les grandes orientations en matière de transports, d’économie, de société etc. Ce nouveau pouvoir modernisera la démocratie de proximité par une action pensée pour ici, par les gens d’ici, de toutes origines.

LA CTU, 100 % AVANTAGES, 0 % CLIENTÉLISME

La CTU remplacera le millefeuille administratif des 12 communautés de communes et du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales. Face au cumul des mandats et au carriérisme politique, pour la parité et la probité, elle mettra fin aux fiefs électoraux et au clientélisme familial et communautariste. Moins chère, plus efficace, sans doublons de compétences ni de dépenses publiques, la CTU arrêtera la bataille entre la Métropole Perpignan Méditerranée, la mairie de Perpignan et le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales. Le Pays Catalan enfin rassemblé sera mieux identifié et plus visible.

CHANGEONS LE NOM DU DÉPARTEMENT

Valorisons nos 1000 ans d’Histoire, parallèlement à l’Histoire de France, en anticipant la suppression du Département en 2020 selon la loi de décentralisation «NoTRE». Un Département Pays Catalan, en accord avec la volonté citoyenne, réparera l’insulte d’une «Occitanie» dont personne ne veut. Le nom naturel «Pays Catalan» remplacera «Pyrénées-Orientales», trop technique et administratif.

Décider ici, dans l’intérêt de tous.

Changer la réalité avec la Collectivité Territoriale Catalane.

 

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N°CNIL 2049784 (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), en date du 30 mars 2017.