Y’a-t-il un pilote au Théâtre ? C’est l’une des questions (dossier n° 13) que compte bien poser Mme Jacqueline Amiel-Donat, conseillère municipale d’tOpposition et tête de liste PS du groupe Nouvelle Union avec la gauche, pendant la séance publique du Conseil municipal de la Ville de Perpignan qui a lieu en ce moment…

“Alors, les actifs de l’ex-Régie du Théâtre ont été transférés à l’EPCC Théâtre de L’Archipel. Mais comme par la suite tout ce qui était relatif au Théâtre République a été repris par la Régie du Palais des congrès, alors, les actifs (immobiliers et mobiliers) ont été transférés à la Régie du Palais des congrès. Mais cet actif là – matériel de sonorisation du hall du Théâtre République – avait dû être oublié. Donc l’EPCC qui n’en a aucune utilité le cède donc à la Ville, laquelle le rétrocède à la Régie du Palais des congrès… Au secours !”.

C’est également ce jeudi soir que le Conseil municipal de Perpignan doit ouvrir le débat d’orientations budgétaires, le fameux DOB… Mme Amiel-Donat compte bien pointer du doigt certaines bizarreries et lacunes…

“CE N’EST PLUS DE L’AUTOSATISFACTION, C’EST DU DéLIRE !”

“Si je me fie au catalogue de toutes les compétences municipales… TOUT VA BIEN !, en tout cas, mieux qu’ailleurs selon le maire (Ndlr. Jean-Marc Pujol, UMP) et sa majorité :
– satisfecit sur la culture (malgré la réduction effective des moyens donnés à des structures autres que le Théâtre de L’Archipel
– satisfecit sur le sport (grâce au projet mais non encore finalisé de rénovation du Parc des sports aujourd’hui toujours en piteux état)
– satisfecit sur l’Education (malgré la fermeture de classes maternelles et primaires… et en annonçant fièrement le développement de l’accueil des moins de 3 ans tout en prétendant en suivant avoir développé considérablement les places d’accueil de la petite-enfance)
– satisfecit sur la petite-enfance (en comptabilisant les places d’accueil dans les structures privées créées par défaut)
– satisfecit sur le développement social (malgré la marginalisation de plus en plus profonde entre populations et entre quartiers de la ville… et la multiplication des actes d’incivilité)
– satisfecit sur le logement social (là, la Majorité municipale n’a pondu que six lignes… il y a des limites à l’imagination !)
– satisfecit sur la propreté de l’espace public perpignanais (lorsque l’on sait que l’Agglo PMCA dont c’est la compétence vient de décider que la collecte d’ordures ménagères n’aura lieu qu’une fois par semaine dans les quartiers, au lieu de deux jusqu’à présent, et envisage d’acheter des conteneurs plus grands hebdomadaires…) ; même centre ville n’échappe pas aux critiques et il faut souhaiter la visite tous les jours d’un ministre afin d’espérer que le centre ville soit propre
– satisfecit sur la sécurité (à Gérone il y a deux fois plus de policiers municipaux qu’à Perpignan… Que dire sur ce satisfecit si ce n’est qu’on souhaiterait que le maire et ses principaux adjoints habitent à Perpignan pour s’en rendre compte…)
– satisfecit sur le service de l’eau (renouvellement de la concession avec Véolia malgré toutes les critiques qui ont pû être soulevées… et encore un mensonge “le prix de l’eau va baisser”…)
– satisfecit sur les transports urbains (l’avis des usagers et des employés serait intéressant à recueillir…).

Et on poursuit ce panorama d’autosatisfaction du maire et de son équipe municipale par la situation financière dela Ville : là, à ce niveau, ce n’est même plus de l’autosatisfaction, c’est du délire ! Le maire et son équipe municipale nous parle d’une prétendue maîtrise des dépenses de gestion, d’un prétendu dynamisme de l’investissement, d’une prétendue dette en diminution (…).

“NOUS SOMMES PRêTS à TRAVAILLER ENSEMBLE”

Le tout finit par un tableau présentant la Ville de Perpignan comme exemplaire en termes de fiscalité : pauvres Perpignanais, pour la 3ème fois successive, la fiscalité va être augmentée par le maire et sa Majorité municipale. Que Jean-Marc Pujol ne se présente plus comme le malheureux héritier d’une situation qui a dégénéré sous la gouvernance Jean-Paul Alduy ; il assume parfaitement les choix politiques et de gestion de son mentor, et devra donc en répondre.

Nous sommes prêts à travailler ensemble pour : faire le point sur l’endettement réel de la Ville et de ses habitants (C’est l’objectif de la Mission municipale que nous avons réclamé mais qui doit travailler réellement et pas seulement écouter les poncifs habituels) ; trouver les solutions les plus justes socialement afin de résoudre cet endettement tout en privilégiant des axes de développement absolument nécessaires au regard de la spirale d’enfoncement dans le vide économique actuel ; renoncer à certaines exigences que la situation financière de la Ville ne peut plus supporter aujourd’hui ; transmettre les contacts et les projets économiques que nous avons, pour qu’ils soient réalisés au plus vite ; travailler ensemble, en mettant de côté nos étiquettes politiques et nos engagements idéologiques afin de sortir du marasme dans lequel chaque jour la Ville s’empêtre (…)”.