Selon une étude officieuse, et confidentielle, qui aurait été réalisée pour une association, il ressortirait de celle-ci “une discrimination flagrante” au sein de la Ville de Perpignan, à propos de l’emploi de jeunes locaux et de personnel féminin au sein de la Police municipale (PM).

Toujours d’après les conclusions de ce rapport, “les deux derniers recrutements, soit près de 30 agents, se sont effectués quasiment exclusivement auprès d’agents déjà fonctionnaires de l’Etat – gendarmes actifs ou retraités, militaires, policiers ou “passerelles” (In le journal local daté du 2 juin 2012) – cooptés par la hiérarchie en place (…)”.

Il serait certes souhaitable, tout le monde en convient, dans notre département des P-O particulièrement sinistré au niveau de l’emploi, que ces postes soient aussi ouverts à des jeunes locaux, titulaires du concours bien sûr et plus au fait de l’histoire urbaine et du contexte spécifique à Perpignan, non ?

Dans l’entourage du maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol (UMP), on s’abrite derrière l’argument suivant : “A la différence que ceux que nous décidons d’embaucher sont eux déjà formés (…)”.

Pour les auteurs de ce rapport, “cela est totalement faux !, car les missions n’étant pas les mêmes ces nouveaux agents sont envoyés en stage de formation à Montpellier (…). Il n’y aurait donc aucun surcoût à employer des jeunes du département titulaires du concours”.

L’analyse de cette situation au sein des effectifs de la PM de Perpignan, fait également apparaître que ces mêmes effectifs “devraient tendre vers plus de parité homme/ femme (…). Le rôle de la PM étant la prévention, la présence d’effectifs féminins instille dans les rapports avec la population, mais également avec des délinquants, un climat de dialogue propice à atténuer les tensions générées dans le cadre des missions de police sur le terrain (…)”.

Si le taux de féminisation des PM est de 23% au plan national, il n’y aurait que 6 femmes-policiers à Perpignan dont la moitié sur le terrain, doit 5% ! Comparativement, Police nationale, Armées et Gendarmerie (plus répressives), tourneraient avec 18 à 20% d’effectifs féminins.

Pour 2014 serait prévu un dernier recrutement important pour la ville de Perpignan. Si tel était le cas, préconisent les auteurs de cette analyse interne, “il serait peut être temps de rectifier ces injustices faites à la gent féminine et aux jeunes du Roussillon. Dans une société qui se veut égalitaire, cela n’est pas normal (…)”.

L’étude ne viserait pas uniquement la situation des effectifs de la PM à Perpignan, elle montrerait du doigt également des dysfonctionnement similaires et grossiers – au niveau de l’embauche des jeunes locaux et des femmes – dans d’autres communes des P-O.

Qu’en pensent nos élus ?