Le PCF’66 communique :

 

“Train des primeurs : on s’est moqué de nous !

 

Malgré les déclarations de la ministre des transports, que certains dans le département ont cru ou fait mine de croire, le train des primeurs s’arrêtera le 15 juillet !
L’entreprise ROCA déménage hors enceinte ferroviaire de Saint Charles à Perpignan pour faire du camion. L’entreprise REY arrêtera d’affréter des trains le 15 juillet.
E Macron, son gouvernement et son parti se sont moqué de nous!
La déclaration de la ministre ne souffre d’aucune ambiguïté pour le train des primeurs. Il y aura bien interruption de la desserte à 100% ferroviaire. En effet, la proposition « froid-combiné » consiste à transporter de manière dégradée pour les clients (st Charles et MIN Rungis) les marchandises à des horaires non fonctionnels. Le train combiné arriverait à Valenton (94), la marchandise serait ensuite transportée par camion vers Rungis (15 km), les fruits et légumes arriveraient trop tard à leur destination première. In fine on pousse à l’utilisation de la route à 100%, c’est un non-sens écologique qui transfère une centaine de camions par jour sur les routes. La solution gouvernementale écarte clairement la seule proposition correspondant aux besoins à savoir maintenir la liaison existante avec achat de nouveaux wagons, solution priorisée par une majorité d’acteurs locaux. Le gouvernement met en danger 150 emplois liés au train des primeurs, la position de St Charles et les 4900 emplois directs et indirects (dont des centaines de chauffeurs routiers Français)
Nous réclamons une solution ferroviaire pérenne d’ici la fin de l’année, permettant de poursuivre dans la durée le transport des fruits et légumes par le rail avec la SNCF publique. La solution combinée wagons frigorifiques – containers ou l’«autoroute ferroviaire» Barcelone – Rungis risquent de condamner à terme Saint Charles primeur ! Au reste mettre des camions sur des trains, n’empêche pas les camions de rouler aux deux terminaisons.
En politique il faut choisir !
Les Françaises et Français ont clairement exprimé ces derniers jours leurs priorités : emploi et les enjeux climatiques. Le temps n’est donc plus aux fausses promesses et autres tartufferies.
En vérité il n’y a que 2 choix : le tout routier ou le rééquilibrage des modes de transports vers le ferroviaire en s’en donnant les moyens à PERPIGNAN comme à RUNGIS.
Au PCF66 nous pensons qu’il est possible de défendre les emplois et l’environnement !
Voilà pourquoi nous demandons le classement du train des primeurs comme étant d’intérêt général et son maintien dans sa configuration actuelle, pour qu’aucun intérêt privé ne puisse le remettre en question demain. Dans un premier temps sa pérennité doit être assurée par l’achat de wagons neufs pour 2 liaisons/jour, le maintien des sillons de circulation et un contrat sur 10 ans sur lesquels peuvent s’engager les importateurs, les transporteurs et le MIN que pouvoirs publics, salariés, producteurs et citoyens doivent mettre devant leurs responsabilités. La nation (Etat et SNCF) doit investir sur ce dossier en ne méprisant pas ce département et sa population”.