(Communiqué)

 

Francis Daspe dénonce l’ubérisation de l’école par le ministre Blanquer

 

Francis Daspe animait, hier mercredi 23 mars, une réunion publique sur l’éducation à Perpignan. C’était la neuvième dans le département d’un cycle de réunions visant, pour L’Union Populaire/ France Insoumise, à mettre au cœur de la campagne de la présidentielle les questions liées à l’école

 

L’auteur d’un livre sur le sujet, au titre révélateur, Banquer à l’assaut de l’école de la République. Chronique militante d’une casse et d’un casse (Eric Jamet éditeur, décembre 2021), dénonçait une vision réductrice de l’école de la République par le ministre Blanquer. « Elle est considérée à la fois comme un marché, une marchandise et une entreprise. On peut bien utiliser le terme d’ubérisation ».
Face à cette ubérisation croissante, Francis Daspe propose un projet structuré autour du triptyque « Former Qualifier Emanciper ». « Former dans toutes les dimensions les élèves, sans les formater ou les déformer. Qualifier en délivrant des diplômes qui doivent être la pierre angulaire d’un droit du travail protecteur. Emanciper des consciences libérées de toutes les aliénations ». Tout un programme certes, mais c’est celui de L’Avenir en commun porté par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle…

 

 

Francis Daspe et l’école : le diplôme, pierre angulaire d’un projet de société

Francis Daspe animait mercredi 23 mars une réunion publique sur l’éducation à Perpignan. Elle s’inscrivait dans un cycle de réunions visant, pour L’Union Populaire/ France Insoumise, à mettre au cœur de la campagne de la présidentielle les questions liées à l’école. Dans les Pyrénées-Orientales, il s’agissait de la neuvième réunion (la dixième et dernière se tiendra à Rivesaltes mardi prochain). Et un nombre encore plus élevé en dehors du département.
« A partir de la présentation de mon dernier livre sur le sujet, au titre révélateur, Banquer à l’assaut de l’école de la République. Chronique militante d’une casse et d’un casse (Eric Jamet éditeur, décembre 2021), nous basculons sur les mesures permettant un projet pour l’école du peuple, celle de l’égalité et de l’émancipation, ce qui est le titre d’un de mes ouvrages précédents datant de 2012 », expliquait Francis Daspe. Pour lui, ce qui est en cause, c’est la vision de l’école véhiculée par le ministre Blanquer et le président-candidat Macron, dont les récentes déclarations apportent de l’eau au moulin. « L’école de la République est perçue essentiellement à la fois comme un marché, une marchandise et une entreprise. En somme cette vision mortifère est la simple déclinaison à l’école d’une République réduite au concept de start up nation popularisé par la Macronie ».
Dans la droite ligne de la sinistre besogne engagée il y a plus de vingt ans par le ministre socialiste Claude Allègre qui voulait « dégraisser le mammouth », le duo Macron/ Blanquer cherche plus que jamais à « ubériser » l’école de la République. « La différence ne concerne que le vocabulaire, car les réalités sont les mêmes, contribuant à déstabiliser puissamment le service public d’éducation de manière identique. On peut bien utiliser le terme d’ubérisation ».
Un des aspects de cette offensive généralisée réside dans la volonté de remettre en cause de manière systématique la notion et la valeur des diplômes. D’abord pour les enseignants, avec le projet dévoilée récemment de supprimer le concours de recrutement du CAPES, ou la multiplication des postes à profil, le recours croissant à des enseignants précaires, la remise en cause des statuts des personnels.

Ensuite dans l’enseignement professionnel ou la formation professionnelle, avec la substitution de certifications aux diplômes : les premières n’étant pas reconnues dans les conventions collectives et n’offrant pas les mêmes garanties dans les grilles de rémunération.

Egalement avec la dévalorisation du diplôme du baccalauréat, relégué de premier grade universitaire au rang de examen local avec l’introduction massive de contrôle continu, à tel point que l’accès à l’enseignement supérieur se soit obscurci avec l’ajout d’une épreuve supplémentaire aux allures de parcours du combattant avec la procédure de Parcoursup, foncièrement bureaucratique, désincarnée et inégalitaire.

Enfin avec la faveur, et les financements qui vont de pair, accordée aux formations privées concurrençant les diplômes publics, dont nous avons un exemple significatif dans les Pyrénées-Orientales avec le projet de l’école 42 de Xavier Niel, sans oublier les stages de formation internes aux entreprises et réduits à la portion congrue, donnant l’illusion de formations en aucun cas durables ou solides.