Quoi qu’il en dise, quoi qu’il en pense, Jean-Paul Alduy (Parti radical/ UMP), sénateur des P-O et président de l’agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), est confronté à un véritable casse-tête chinois : il doit réduire la voilure de ses vice-présidences au sein de PMCA, pour passer de 42 vice-présidents, à aujourd’hui, à un maximum de 15 d’ici quelques mois…

Qui restera donc vice-président de l’agglo au lendemain de l’entrée en vigueur de la loi du 16 décembre 2010 ? Les places étant rares, le choix s’annonce compliqué, complexe, délicat, difficile et périlleux. Jean-Paul Alduy serait en train de plancher sur un projet qui consisterait en fait à attribuer une vice-présidence par rapport à un territoire… un canton ? Par exemple, déjà sur le canton de Canet, il n’y aurait plus qu’un seul vice-président au lieu de quatre actuellement. Mais lequel conserver ? Le maire de Canet-en-Roussillon ? Celui de Saint-Nazaire, de Sainte-Marie-la mer… ou celui de Villelongue-de-la-Salanque ?

Jacqueline Amiel-Donat (PS), conseillère municipale d’opposition à Perpignan, n’y va pas avec le dos de la cuillère, concernant cette situation pour le moins kafkaïenne. Sur son blog, on peut lire : “Cette agglo PMCA n’a aucune identité territoriale, aucun projet… C’est juste un outil politicien obtenu par l’appât du gain et la violation des règles applicables : 42 vice-présidents d’agglo percevant au minimum 1 715 euro par mois, au lieu des 15 au maximum, imposé par la loi du 16 décembre 2010, soit une économie à réaliser de 560 000 euro par an, ce qui n’est pas négligeable en ces temps d’austérité. Le paradoxe est là : c’est en application de la loi du 16 décembre 2010 que le maire – ndlr. Jean-Paul Alduy… ou Jean-Marc Pujol ? – veut poursuivre l’extension de la communauté d’agglomération, en marche forcée, alors que c’est cette même loi du 16 décembre 2010 qui impose un nombre maximum de vice-présidents (15), ce que ne veut pas appliquer le président de l’agglo PMCA en prétextant que cette loi ne s’appliquera pas ! Sa candidature aux sénatoriales de septembre prochain risquarait-elle de souffrir d’une application de la loi et de la réduction en conséquence du nombre de vice-présidents de 42 à 15 ? (…)”.