Conseillère municipale déléguée de la Ville de Perpignan auprès du maire UMP Jean-Marc Pujol, conseillère régionale, la belle Annabelle Brunet, avocate établie de l’autre côté des Pyrénées, n’aime pas les journalistes. Elle ne s’en cache pas, ce qui l’honore, et ne manque pas une occasion pour le dire, comme récemment encore sur les bancs de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), et après son coup d’Etat manqué pour imposer son candidat, Georges Guillaumot (directeur de l’Action économique au sein de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération), à la tête de l’IAE (l’Institut d’Administration des Entreprises), face au vainqueur Yves Gotteland, président sortant.

Lors d’un repas perpignano-perpignanais, dont seul le chef-lieu roussillonnais a le secret, et où naturellement elle n’a pas manqué de fustiger “ces journalistes qui racontent n’importe quoi” – on croirait entendre Marine Le Pen à propos de Laurent Ruquier… Ou François Bayrou à propos de TF1… – la décidément très belle Annabelle Brunet (qui se veut être “une brune qui ne compte pas pour des prunes” comme dans la chanspon de Lio), a déclaré que localement nous n’avions rien compris, s’inquiétant – une pique dans le jardin de Christian Bourquin , sénateur PS des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon – “de la création d’un Institut régional de gestion, et sur la régionalisation des universités sous la marque ombrelle Sud-de-France (…)”. Car, selon la franchement trop belle Annabelle Brunet : “L’Avenir ne se fera pas exclusivement en se tournant vers Montpellier, mais notre Avenir est au sud des Pyrénées (…)”.

A l’un de ses interlocuteurs qui lui faisait remarquer que la situation économique et sociale de l’Espagne, Généralitat de Catalogne comprise, était actuellement dramatique, la plus catastrophique en Europe après celle de la Grèce, Annabelle Brunet balayait d’un revers de manche cette douloureuse réalité, singeant la presse, une fois de plus : “Foutaise ! Ce sont les journalistes qui racontent n’importe quoi. Je travaille dans un cabinet en Catalogne et je peux vous dire qu’il y a beaucoup d’emplois qui ne sont pas pourvus (…)”.

Pas de chance pour la Belle-Belle Annabelle Brunet (Que nous à la rédaction d’ ouillade.eu on a-do-re !), le 2 mars dernier les tout-derniers chiffres officiels du chômage sont tombés… et ils sont ca-tas-tro-phi-ques !

“Le nombre de chômeurs en Espagne a atteint fin février un nouveau record historique, avec plus de 4,7 millions de personnes, a annoncé vendredi 2 mars 2012 le ministère du Travail, estimant que ces chiffres justifient la réforme du travail dans une conjoncture économique européenne compliquée (…)”.

Ce chiffre de 4 712 098 demandeurs d’emploi situe le chômage en Espagne à un niveau record depuis le début de la crise en 2008 et la première diffusion de ces statistiques mensuelles en 1996.

Alors, qui, d’ Annabelle Brunet ou des journalistes, raconte “n’importe quoi” ? Sans rancune, Mme la conseillère régionale… à Montpellier, siège de l’Hôtel de Région.