“La vérité sur le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) dans le quartier Saint Jacques de Perpignan”

 

Sous ce titre, Olivier AMIEL nous communique avec prière d’insérer :

 

“En raison d’importantes difficultés urbaines et sociales, le quartier du centre historique de Perpignan (qui regroupe Saint Jacques, La Réal, et Saint Mathieu) a été retenu parmi les 200 quartiers d’intérêt national en France devant bénéficier du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU).

 

Le quartier de St Jacques concentre à lui seul des difficultés hors norme : avec des effondrements d’immeubles par le passé et encore la moitié des immeubles potentiellement indignes, 40 % de vacance des logements, 60 % des ménages en dessous du seuil de pauvreté, 90 % de taux de chômage chez les jeunes de 16 à 25 ans (70 % pour l’ensemble de la population du quartier).

 

Le projet de renouvellement urbain a été co-construit avec les habitants et les partenaires publics (Etat, Communauté urbaine, Ville, Région, Département, etc.) depuis quatre ans avec plus de 50 actions de concertation (réunions, ateliers, marches, application numérique…).  Il s’agit donc d’une vision partagée des problèmes et des solutions pour le quartier.

 

Il y a trois objectifs majeurs pour le NPNRU : 

 

1/ Améliorer les conditions de vie des habitants en proposant des logements dignes, mais également des équipements publics et des actions sociales sur l’emploi, la sécurité, la tranquillité, l’éducation, la santé…  afin de marquer le retour du droit commun dans le quartier.

 

2/ Changer l’image du quartier afin d’attirer de nouveaux habitants et des investisseurs dans un marché assaini grâce à une lutte pénale contre les marchands de sommeil.

 

3/ Engendrer des travaux pour l’économie et l’emploi local.

 

Si la création d’équipements est prévue dans le NPNRU (salle de sport, parc paysager, etc.), la priorité en matière urbaine reste l’action en faveur du logement sans « chasser » ni « ghettoïser » la communauté gitane qui vit dans le quartier. C’est pourquoi le programme prévoit la production de 312 logements dont 92 logements locatifs sociaux et 128 logements conventionnés, permettant le maintien dans le quartier des habitants qui le souhaitent avec des loyers abordables.

 

Compte tenu de l’urgence urbaine et humaine dans ce quartier il est important d’agir concrètement au plus vite grâce au passage du projet perpignanais devant le comité d’engagement de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) le 28 mai 2018. Pour répondre à cette urgence il a été décidé de dissocier la procédure du NPNRU de celle de la révision du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur. Ainsi, le projet de renouvellement urbain respecte les dispositions actuelles liées au patrimoine architectural.

 

Cependant, l’urgence urbaine et humaine n’implique pas la précipitation puisque chaque opération à venir du NPNRU fera l’objet pour chaque ilot concerné d’une étude technique, d’une étude sociale, et d’une concertation spécifique avec les habitants.

 

Ce projet est certainement la dernière chance pour un quartier en grande difficulté depuis de nombreuses années. La prise en compte partagée de la situation conduit à un investissement public de 100 millions d’euros sur sept ans.  Il est important de ne pas gâcher cette opportunité unique pour le cÅ“ur historique de Perpignan”.

 

Olivier AMIEL, adjoint au maire de Perpignan.