“Le 18 août 2015, l’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) a été versée, sous conditions de ressources, à 3 millions de familles, avec une nouveauté cette année, choc de simplification administrative oblige : la production du certificat  de scolarité a été supprimée pour les enfants de 16 à 18 ans.

L’Allocation de Rentrée Scolaire,  d’un montant de 396 euros par enfant, est désormais versée automatiquement aux bénéficiaires sans aucune formalité, tout au plus une simple  «  déclaration sur l’honneur » fait l’affaire !

Cette mesure est incompréhensible et choquante, elle illustre une nouvelle fois le laxisme du gouvernement  en matière de lutte contre la fraude sociale, pire, il la facilite !

Elle est incompréhensible parce que l’école n’étant plus obligatoire à partir de 16 ans, il conviendrait de se montrer plus sourcilleux dans la justification de la scolarisation de l’enfant surtout  à partir de 16 ans,  d’autre part, cette mesure touche la catégorie  des 16/ 18 ans dans laquelle on  compte le plus grand nombre de « décrocheurs scolaires ».

Cette mesure est également choquante parce qu’avec un montant de la fraude fiscale  estimé à plus de 120 milliards d’euros annuels, avec une  classe moyenne, étranglée par les impôts, de plus en plus mise  à contribution sans contrepartie aucune, qui a dû faire face  à l’abaissement du plafond du quotient familial en 2014, à la modulation, voire pour certains, à la suppression des allocations familiales en 2015, on serait en droit d’exiger un contrôle rigoureux de l’affectation de l’argent public.

Au cas présent, sans remettre en cause cette prestation sociale, il serait de bon ton, compte tenu du contexte budgétaire contraint actuel, non seulement de rétablir l’obligation de produire un certificat de scolarité mais aussi de vérifier que cette allocation est effectivement affectée à l’achat de fournitures scolaires, par exemple par la production de factures d’achat.

Ce gouvernement semble oublier un principe fondamental: «  Tout droit entraîne aussi des obligations ».