Me Olivier Amiel, conseiller municipal d’Opposition de Perpignan, Délégué régional du MRC de Jean-Pierre Chevènement, communique :

– “Veuillez trouver ci-joint (et sur mon blog : http://www.olivier-amiel.fr/article-rapport-de-la-deputee-sanchez-schmid-le-parlement-europeen-continue-de-defendre-la-diversite-cultu-120188444.html) un point de vue sur le Rapport du Parlement européen « Promouvoir les secteurs créatifs et culturels européens comme sources de croissance économique et d’emplois » adopté le 12 septembre dernier.

Compte tenu de mes dernières positions en matière de politique culturelle prises au nom du Mouvement Républicain et Citoyen dont notamment ma Tribune dans Le Monde (http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/05/la-diversite-culturelle-est-non-negociable_3424134_3232.html) et une dépêche AFP (http://www.mrc-france.org/Les-propos-de-Jose-Manuel-Barroso-sur-la-France-sont-indignes-et-inexcusables_a475.html) en juin dernier, j’adhère totalement aux positions du Rapport de la Députée européenne Marie-Thérèse Sanchez-Schmid avec qui je siège au Conseil municipal de Perpignan, surtout en ce qui concerne la nécessité d’exclure les biens culturels et audiovisuels du mandat de négociation sur le projet d’accord de libre-échange avec les États Unis, et en ce qui concerne la nécessité de considérer l’éducation comme base essentielle à toute politique culturelle afin d’éviter les phénomènes négatifs de reproduction sociale.

Ce qui prouve une fois de plus l’existence en France d’un rare et précieux consensus politique sur cet enjeu de civilisation qu’est la culture”.

 

Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l’Intérieur, et Me Olivier Amiel (MRC).

Rapport de la Députée Sanchez-Schmid : Le Parlement européen continue de défendre la Diversité culturelle

Encore une fois, le Parlement européen prouve qu’il est un défenseur cohérent et opiniâtre de la diversité culturelle.

Il fut en effet un des premiers à défendre en 1993 ce qu’on appelait encore « l’exception culturelle » contre les thèses libérales du Commissaire européen Léon Brittan, et réitèrera cette position vingt ans plus tard en mai dernier en demandant le retrait des services culturels du mandat de négociation du futur accord de libre-échange avec les États-Unis.

Dans ce même sens, le Parlement européen vient d’adopter le 12 septembre et à une très large majorité le Rapport de la Député européenne Marie-Thérèse Sanchez-Schmid avec qui je siège au Conseil municipal de Perpignan, intitulé « Promouvoir les secteurs créatifs et culturels européens comme sources de croissance économique et d’emplois » (À lire ici).

Ce Rapport prouve une nouvelle fois l’attachement des députés européens à la diversité culturelle malgré la crise économique que nous traversons et qui sert de prétexte aux libéraux de la Commission européenne pour relancer l’idée que la culture serait devenue un secteur superflu et trop couteux à financer.

Au contraire, le Rapport de Marie-Thérèse Sanchez-Schmid tord le cou à cette idée reçue en rappelant que les secteurs créatifs et culturels « jouent un rôle majeur dans le développement économique » notamment « en termes de croissance et d’emplois », et va même jusqu’à asséner qu’« en ces années de crise économique, le secteur culturel est celui qui s’en est ressenti le moins ».

Si on rajoute à ce paramètre économique, l’importance sociale et sociétale de la culture, on rejoint totalement la volonté du Rapport de « tenir compte de cette diversité dans l’élaboration des stratégies de soutien ou de coopération, notamment internationale » et surtout d’estimer comme « indispensable que l’Union et ses États membres maintiennent la possibilité de préserver et de développer leurs politiques culturelles et audiovisuelles, et ce dans le cadre de leurs acquis législatifs, normatifs et conventionnels, y compris la convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles » et demander donc« l’exclusion des services de contenus culturels et audiovisuels, y compris en ligne, soit clairement stipulée dans les accords entre l’Union et les pays tiers (…) la nécessité d’exclure les secteurs culturels et audiovisuels du mandat sur l’accord de libre échange UE-États-Unis, en rappelant que les biens culturels ne sont pas des marchandises comme les autres ».

C’est cette même position que j’avais tenu au nom du Mouvement Républicain et Citoyen dans une tribune au journal Le Monde « La diversité culturelle est non négociable » le 5 juin dernier, tout comme dans la dépêche AFP du 17 juin dans laquelle je considérais comme « indigne et inexcusable » la réaction du Président de la Commission européenne José Manuel Barroso qualifiant de «réactionnaire» la France pour sa défense de l’exception culturelle.

De nombreux autres aspects du Rapport comme la position mettant l’éducation à la base de toute politique culturelle soucieuse de casser le phénomène négatif de reproduction sociale : « l’éducation artistique et culturelle est nécessaire à l’égalité des chances, à la démocratisation de la culture et à la cohésion sociale, en tant que moyen d’expression individuelle et collective, de dialogue et de compréhension mutuelle », tout comme des points plus techniques comme celui du maintien des « conditions de territorialisation imposées par certaines aides nationales ou régionales au cinéma », confirment l’existence en matière culturelle – et surtout en France – d’un rare et précieux consensus politique qui dépasse les clivages sur cet enjeu de civilisation.