“Suite à mon interview ce matin sur France Bleu Roussillon, je voudrais m’attarder un peu plus longuement sur le résultat du premier tour qui n’a pas été à la hauteur de mes espérances. J’ai fait mon autocritique et regrette bien sûr de ne pas avoir réussi à unir toutes les forces de la droite et du centre autour d’un projet d’avenir pour cette ville. Il est maintenant de ma responsabilité de rassembler

 

Mais j’ai surtout mesuré combien l’absence d’une opposition digne de ce nom au conseil municipal (il suffit de consulter les procès verbaux des conseils municipaux sur le site de la mairie pour mesurer le peu de présence et de travail du Front National pendant six ans) avait pesé.

Un opposant constructif qui travaille, étudie les dossiers et est présent, stimule l’équipe majoritaire et la pousse à améliorer ses propositions et à mieux les expliciter. Tout cela est bien sûr bénéfique pour l’ensemble de la population. Nul ne peut prétendre seul avoir la bonne et unique réponse. Je ne commettrais pas à nouveau l’erreur de 2014.

A travers un conseil communal, nous associerons aux travaux du conseil municipal toutes les forces politiques et associatives de cette ville qui ne seront pas représentées dans l’assemblée municipale. Une grande partie des électeurs du second tour pourra ainsi se retrouver entendue et écoutée tout au long du mandat à venir. Nous avons besoin d’une opposition constructive et travailleuse. Je sais que certains électeurs voteront pour ma liste tout en restant, au moins en partie, des opposants. Mais Perpignan a besoin d’eux.
Un dernier point, fondamental enfin, M. Aliot a une stratégie claire de démolition. Il suffit de regarder sur ses réseaux sociaux les noms d’oiseaux et les insultes que ses admirateurs me délivrent tout au long de la journée pour la comprendre.

Il faut salir Pujol afin de cacher le bilan qui est le nôtre. Il faut salir Pujol afin d’encourager les bas instincts et permettre à M. Aliot de faire un hold up sur notre ville. C’est là sa stratégie politique, celle de sa famille politique. Ce Pujol Bashing ne me gêne pas. C’est le jeu de la politique politicienne, je l’accepte. Mais ce Pujol bashing a aussi contribué à salir le bilan. Et cela je ne l’admets pas ! Car ce bilan n’est pas uniquement le mien. C’est aussi celui d’une équipe qui a beaucoup travaillé. C’est aussi celui des services de la ville et de la communauté urbaine mobilisés 24h sur 24. C’est celui de nos policiers municipaux qui font beaucoup alors que l’État nous abandonne. C’est celui de tous les entrepreneurs, artisans commerçants qui, tous les jours, se battent pour leur métier et pour développer l’attractivité de la ville. C’est celui de toutes les associations qui travaillent dans les quartiers. C’est celui des acteurs culturels qui ont fait de Perpignan une véritable destination touristique.

Ce bilan est évidemment incomplet et je connais les souffrances et les difficultés de ceux qui se sentent oubliés. Mais il est bien réel. Perpignan a changé. Sans doute pas aussi vite que nous le voudrions tous, mais nous sommes fiers de Perpignan.
Alors lâchez-vous avec vos supporters sur Pujol si vous voulez M. Aliot ! Cognez tant que vous voudrez mais arrêtez de salir le travail de tous ceux qui oeuvrent au quotidien et ont permis à cette ville de progresser ces dernières années.
Il reste 12 jours d’ici le second tour de cette élection. J’espère que nous les consacrerons pleinement à aborder les solutions concrètes dont Perpignan a besoin”.
Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan