Communiqué de presse de “l’Alternative ! Perpignan écologique et solidaire”. 

 

 

“Réhabilitation et reconstruction à Saint-Jacques : il faut un projet global d’architecture de qualité en concertation avec les habitant.es !

La presse locale s’est faite l’écho d’un projet de construction d’un bâtiment à vocation économique sur l’îlot place Deloncle, (rue Fontaine Neuve / rue Llucia) démoli en 2016. Ce bâtiment doit remplacer le vide laissé par la démolition six immeubles, dont l’ancienne pharmacie Deloncle, emblématique du quartier

 

 

Ce projet, élaboré dans le plus grand secret, sans concertation, relève du pur électoralisme, alors que le maire a fait démolir, ces quatre dernières années, soixante immeubles à Saint-Jacques, sans avoir projeté la moindre reconstruction.
Les six immeubles de la place Deloncle ont été démolis en septembre 2016, suite à un arrêté de police du maire, en contrevenant au plan de sauvegarde du site patrimonial remarquable qui exigeait la conservation de quatre d’entre eux. Aucun élu du conseil municipal ne s’est opposé à ces démolitions qui ont d’ailleurs été entérinées par un vote unanime portant sur l’acquisition des bâtiments, y compris par des candidats aux futures municipales tels que MM. GRAU, AMIEL et ALIOT.

Suite à la révolte des habitant.es de Saint-Jacques, fin juillet 2018, ces dernier.es, ainsi que les collectifs et associations qui les soutiennent, ont obtenu l’arrêt des démolitions et la mise en place d’une véritable concertation, sous l’égide du préfet et de l’ANRU*. Très récemment se sont tenues deux réunions de concertation au cours desquelles n’a absolument pas été évoqué le projet de construction place Deloncle. Les habitant.es se sentent trahis.
Une fois de plus l’avis des habitants et des acteurs économiques a été laissé de côté pour servir les intérêts de quelques-uns.

La liste l’Alternative pose plusieurs questions à M. le maire** :
– Qui est maître d’ouvrage du projet place Deloncle qui fait partie du secteur que le conseil municipal a décidé de confier à un concessionnaire ?
РA qui a ̩t̩ c̩d̩ le foncier propri̩t̩ de la ville ?
– Est-il exact que le foncier -acquis pour plus de 400 000 € en 2016- serait cédé pour l’euro symbolique?
– Pourquoi n’y-a-t-il pas eu de concertation avec les habitant.es sur ce projet, alors que la concertation est rendue obligatoire par l’ANRU ?

La liste l’Alternative s’engage à :
– Donner la parole aux habitant.es pour proposer des projets.
РReconstruire sur les espaces d̩molis, avec une architecture de qualit̩ et dans le respect de la continuit̩ urbaine existante, pour loger prioritairement les habitant.es du quartier.
– Réhabiliter, immeuble par immeuble, en apportant une aide financière la plus élevée possible aux propriétaires qui s’engagent à habiter ou louer à des habitant.es du quartier.
– Dans le cadre des travaux de réhabilitation, faire appel, en priorité, aux entreprises artisanales locales et impliquer les habitants par le biais de chantiers d’insertion, pour donner du travail aux chômeurs du quartier.
РCombattre la sp̩culation immobili̬re et les marchands de sommeil.
– Redonner vie au quartier par l’implantation de commerces et de lieux de vie.
– Pour les projets en demande (atelier de fabrication de textiles, régie de quartier) mettre à disposition rapidement des locaux actuellement vacants.

Saint-Jacques est un quartier historique à l’architecture typique. Il fait l’objet d’un classement en tant que secteur patrimonial remarquable.
La rénovation de Saint-Jacques doit devenir un exemple de co-construction et de transparence !
Elle doit aussi permettre de réaffirmer l’identité de Perpignan au travers de son architecture !”.

 

Liste « L’Alternative ! Perpignan écologique et solidaire » !

 

*ANRU = Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine

**Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains, maire de Perpignan, président de la métropole.