Communiqué de presse.

(illustrations archives@Ouillade.eu)

 

 

“L’intervention du député Louis ALIOT (RN)- 19/11/2019 – BTP 66

La question des travaux publics reste fondamentale. Les collectivités territoriales sont les partenaires naturels des acteurs du secteur du bâtiment, puisqu’elles représentent 45 % de la clientèle de ces derniers.
Les chiffres montrent que l’investissement public a baissé depuis plusieurs années. Cela a conduit à une dégradation progressive des infrastructures, jadis fierté de la France (nous avons reculé de plusieurs places lors des dix dernières années selon les enquêtes menées par le Forum Économique mondial). Il est clair que notre niveau collectif d’investissements n’est pas à la hauteur
Mais penser aujourd’hui Perpignan c’est aussi penser Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole. C’est aussi se rendre compte que nous agissons dans un cadre contraint avec des données que nous ne pouvons perdre de vue.
Une dette à la Communauté Urbaine de 841 euros importante (double de la strate), des pertes de dotations étatiques importantes et des désengagements de l’Etat, la création de nouvelles taxes et une fiscalité locale des entreprises qui est 10 points au dessus de la moyenne nationale (chiffres Chambre Régionale des Compte 2018).
Plusieurs chantiers essentiels seront lancés ces prochains mois. Je vais ainsi continuer à militer ardemment pour que la ligne LGV (Ligne à Grande Vitesse) entre Montpellier et Perpignan soit enfin une réalité (j’ai obtenu un rendez-vous avec le secrétaire d’Etat aux transports pour faire un point de situation).

Je pense aussi à rénovation du centre ville, mais aussi à la RN116 ou au déblocage du PGRI qui concerne environ 4 000 logements.
Mais ce n’est pas tout : il faut impérativement adapter nos infrastructures à la nouvelle économie. Un effort spécifique doit être fourni pour adapter et moderniser tous les réseaux, et notamment le haut débit. Promouvoir le Wifi gratuit sur les zones commerciales et commerciales et les places sera une priorité.
C’est une politique qui devra être corrélée aux niveaux départemental et régional qui sera facilité demain par des changements de majorité.
Songeons qu’après les récentes inondations, il aura fallu six semaines pour reconnecter perpignan à Montpellier, ce qui en dit long sur nos capacités de réaction toutes responsabilités confondues. La communication de certaines collectivités c’est bien. L’action ce serait mieux.
Il faut réduire les inégalités territoriales qui nous plombent en soutenant l’investissement chez nous, car nous avons été les grands oubliés des politiques territoriales depuis trop longtemps.
L’investissement public doit être le moteur du développement local et le principal vecteur du recrutement, de la formation et de l’insertion des citoyens les plus en souffrance.
Je crois à une Agglo-stratége, à une mairie-stratège, capables de financer et de porter des projets d’envergure structurants qui feront notre avenir. Investir c’est gagner sur le long terme, en croissance comme en dynamisme. C’est aussi rendre la ville et la CU plus agréable et moderne, encourager les installations de long terme et favoriser l’attractivité générale du territoire.
Rénover, poursuivre ce qui a été fait, construire pour l’avenir. Il ne s’agit pas d’arrêter ce qui est en cours, ni de détruire ce qui a été fait par d’autres, mais de construire pour les générations futures.
Les budgets ne doivent plus être soumis aux caprices coûteux ou lubies dépensières d’élus qui se prennent pour des seigneurs.
Je ne me lancerai donc pas dans une course au moins disant, mais dans une course à la qualité. C’est un point sur lequel vous insistez et que je partage.
Les travaux publics sont aussi liés aux politiques environnementales. Pensons à la transition énergétique qui peut être plus soutenue. L’énergie la plus propre et la moins chère est celle qui n’est pas consommée ! Nous augmenterons significativement les budgets liés à cette transition en poursuivant les efforts qui sont déjà faits. Cela a un coût mais l’économie sera importante à long terme et les entreprises locales y trouveront des débouchées intéressantes.
De la même manière, nous irons vers l’autonomie énergétique totale des bâtiments publics et mettront en place des incitations pour les particuliers et les entreprises qui feraient ces choix.
Tous ces objectifs seront remplis en donnant pleine confiance aux professionnels locaux. Je soutiendrai l’emploi local au maximum dans le cadre de l’attribution des marchés publics tout en respectant les obligations légales.
Vous connaissez mon engagement pour la sauvegarde du savoir-faire et de l’emploi français. J’aurai évidemment un regard attentif pour les entreprises locales, les groupements d’employeurs, artisans ou commerçants qui font confiance à la main d’œuvre locale ou qui eux aussi, développent des plans d’insertions pour les populations et les jeunes les plus en difficulté.
Une clause sociale et environnementale sera demandée pour tous les travaux. L’objectif étant bien sûr de créer de l’emploi pour les jeunes de chez nous qui en ont besoin de de pérenniser les entreprises.
Tout sera fait pour faciliter l’installation de nouvelles entreprises locales en jouant notamment sur une fiscalité plus attractive et les facilités administratives. Il faudra très certainement négocier de nouvelles zones franches.
Ainsi, pour l’attribution d’un marché public, il est possible de combiner la solution proposée par le juge administratif et le concept de développement durable. Par conséquent, les entreprises locales qui disposent du savoir-faire et qui ont une meilleure connaissance des questions environnementales dans les zones géographiques seront privilégiées dans les marchés sans que les administrations et les collectivités enfreignent les lois nationales ou supranationales.
En conclusion, c’est en communication et en concertation qu’il faut mieux agir.
C’est pour cela que j’appelle de mes vœux à la transformation de l’ADE en une véritable Agence de développement et de prospective économique et territoriale autour de celles et ceux qui font l’économie locale (entreprises, syndicats ou chambres consulaires) et qui orientera largement les investissements du futur tout en éclairant les élus que nous sommes.
Il faudra faire plus faire confiance aux chambres consulaires et leur redonner toute la place qu’elles méritent.
Il faudra enfin créer, développer et promouvoir un label « entreprises d’ici » avec un cahier des charges précis qui permettra aux administrés de nos collectivités de mieux vous connaître et aux entreprises locales d’être mieux placées sur les marchés. Ce label permettra sans nul doute de factoriser nos emplois, l’insertion des jeunes et de satisfaire l’ensemble des clients/consommateurs publics ou privés.
Le retour du dialogue, de l’innovation et de l’investissement productif seront les priorités de ma majorité et de mon mandat.
Je vous remercie”.

 

Louis ALIOT