Perpignan, la place Arago

 

 

A maintenant moins de six mois des élections municipales, quelle est la situation et quelles sont les forces politiques en présence sur la ville de Perpignan ?

Trois candidatures sont officiellement déclarées (présentées ici par ordre alphabétique) : Louis ALIOT (député RN, conseiller municipal et communautaire de Perpignan) ;  Olivier AMIEL (trésorier de la fédération départementale Les Républicains’66, conseiller municipal et communautaire de Perpignan) ; Romain GRAU (député LaREM, conseiller départemental, ex 1er adjoint de Jean-Marc PUJOL à la mairie de Perpignan).

Deux candidatures sont en préparation, pour une annonce imminente : Jean-Marc PUJOL (maire sortant LR de Perpignan, président de la Métropole) ; Clotilde RIPOULL (centriste).

La gauche perpignanaise reste à quai, à ce jour, engluée dans une guerre picrocholine sans fin, où les ambitions personnelles et carriéristes semblent prendre le pas sur l’intérêt général et collectif. Paris, via le 1er secrétaire fédéral national Olivier FAURE, et Toulouse, avec la présidente de la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée Carole DELGA, continuent de tirer les ficelles, ce qui n’est pas très glorieux pour le Pays Catalan, assurément, tant les responsables socialistes locaux en tout cas, paraissent incapables de taper du poing sur la table pour se faire entendre, respecter. D’en haut, l’ex patron du Département des P-O puis de la Région Languedoc-Roussillon, Christian BOURQUIN, doit fulminer… Passons.

Pourtant, il y a urgence à (re)construire une Union de la gauche. Seul un rassemblement de toutes les composantes – EELV, La France Insoumise, PS et PCF’66 – si l’on en juge par les derniers rendez-vous électoraux (et certains sondages) serait en mesure de faire trembler la Formule 1 Louis ALIOT (RN) en arrivant juste derrière lui au 1er tour et l’inquiéter sérieusement au 2nd tour. En effet, le réservoir électoral d’une gauche rouge-rose-verte unie et requinquée est estimé à près d’un tiers de l’électorat perpignanais.

En face, il est évident que la liste dirigée par Olivier AMIEL (LR) siphonnera en majeure partie l’électorat d’un maire sortant qui serait donc candidat à sa propre succession Jean-Marc PUJOL (LR). De même que la liste menée par Clotilde RIPOULL (Centriste) compromettra sérieusement le score visé par Romain GRAU (LaREM) l’amputant de plusieurs points.

Dans ce cas de figure, et à la condition bien entendu que la gauche rassemblée trouve le bon ou la bonne candidat(e), au soir du 1er tour des prochaines élections municipales, en mars 2020, le classement pourrait être celui-ci : 1er Louis ALIOT (RN), 2e Agnès LANGEVINE (EELV) ou Sofiane HAKIKI (PS), 3e ex-aequo Jean-Marc PUJOL (LR) et Romain GRAU (LaREM), 5e ex-aquo Clotilde RIPOULL (Centriste) et Olivier AMIEL (LR-Divers droite).

 

(Cette analyse politique n’engage que la rédaction de ouillade.eu)