Communiqué de presse.

 

 

“La fusion de l’OPH Perpignan-Méditerranée se fait au détriment de l’intérêt local. La cohésion sociale et le développement économique du territoire vont-ils encore subir la concurrence néfaste entre le Département et la Métropole ?

 

Je me suis exprimé ce jeudi 12 décembre lors de la séance du conseil d’agglomération au sujet du projet de regroupement par voie de fusion de l’OPH Perpignan Méditerranée avec le groupe CDC Habitat.

En effet dans le cadre de la loi ELAN, les offices HLM sont dans l’obligation de dépasser un seuil minimum de 12.000 logements, ce qui implique souvent des fusions entre bailleurs sociaux.

Sur notre territoire, l’Office 66 lié au Conseil départemental s’est très vite rapproché d’une société locale la SA Roussillon Habitat afin de dépasser ce seuil.

L’OPH Perpignan Méditerranée de la métropole a préféré se rapprocher tardivement d’un groupe privé extérieur Polylogis, puis d’Adestia filiale de la CDC Habitat (branche immobilière de la Caisse des dépôts).

1/ L’OPH Perpignan Méditerranée n’a pas voulu une solution locale

Représentant Perpignan Méditerranée Métropole au conseil d’administration de Roussillon Habitat j’avais déjà expliqué en juin 2018 l’intérêt de choisir une solution locale pour être proche de la réalité du territoire en négociant avec le Conseil départemental afin d’avoir un réel poids en matière de logement social dans la gouvernance de la nouvelle entité. Mais cet avertissement est resté lettre morte.

2/ L’OPH Perpignan Méditerranée préfère prendre le risque d’être absorbé par un grand groupe

Ayant ignoré la solution locale, le choix de fusionner avec la CDC Habitat est peut être préférable quant à la vocation d’intérêt général de la filiale de la Caisse des dépôts par rapport à un groupe privé, mais c’est encore plus déséquilibré alors que notre OPH pèse moins de 7 300 logements face aux 495 000 logements de CDC Habitat (80 000 pour Polylogis).

Or, le pacte d’actionnaires n’étant pas encore clairement défini avec des clauses de « non dilution », rien ne peut nous garantir aujourd’hui qu’il n’y aura pas un risque de perte de contrôle de la structure par la collectivité.

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En juin 2018 j’avais expliqué l’intérêt de choisir une solution locale dans laquelle l’agglomération pouvait peser sur les décisions en matière de logement social.

Lors du conseil communautaire du 28 juin 2019 j’avais déjà alerté sur le risque d’une fusion avec la perte de l’emprise locale et du contrôle de la structure chargée du logement social sur notre territoire.

Malheureusement lors du conseil communautaire du 12 décembre 2019 on nous a fait franchir un pas supplémentaire vers la fusion avec un opérateur non local et sans aucune réelle garantie sur le risque d’absorption.

Il aurait été plus prudent et plus sage sur un sujet aussi important que le logement avec les conséquences que cela peut avoir en matière de cohésion sociale et de développement économique, de ne pas tomber dans les vieux travers de concurrence néfaste entre le département et l’agglomération au détriment de l’intérêt local”.