Me Jacqueline Amiel-Donat (PS).

 

On en sait désormais un peu plus sur la stratégie électorale de Me Jacqueline Amiel-Donat (PS), conseillère municipale d’Opposition de Perpignan (à la tête du Groupe Nouvelle Union de la gauche), conseiller général du canton IV de Perpignan de 1988 à 1994, à l’approche des élections municipales des 23 & 30 mars 2014…

Me Jacqueline Amiel-Donat aurait passer une sorte de deal avec le maire UMP sortant de Perpignan, Jean-Marc Pujol, pour placer sur sa future liste deux des actuels conseillers municipaux de son Groupe – Me Olivier Amiel (ex-MRC) et Frédéric Gonano (ex-PS) – tandis que Me Jacqueline Amiel-Donat soutiendrait la liste du Parti de Gauche d’Axel Belliard, “la seule liste vraiment de Gauche”, selon elle, “avec à sa tête un candidat non perverti par les lobbies locaux ! (…) Axel Belliard me parait très bien et “non achetable” !”.

Si ce ralliement de Me Jacqueline Amiel-Donat au Parti de Gauche était confirmé, “il aurait pour objectif essentiellement de faire élire Axel Belliard. Il faut reconstruire une vraie gauche à Perpignan (…). Ce n’est que si le FN venait à être menaçant au 1er tour, que nous sommes d’accord le Parti de Gauche et moi pour nous désister, même si nous arrivons à avoir les 10% nous permettant de nous maintenir (…). Et ce contrairement à l’alliance des partis PS/ PCF & C° qui ont décidé de se maintenir coûte que coûte, vaille que vaille, quoi qu’il arrive ! (…)”.

A celles et ceux qui définissent sa stratégie comme une “combinazione”, Me Jacqueline Amiel-Donat balaie l’accusation d’un revers grammatical : “Une combinazione ce n’est pas ça. Ma position est connue, c’est une démarche ostensible, assumée dès le 1er tour. Le principe des combinaziones c’est de se cacher et d’agir par en-dessous”.

Me Jacqueline Amiel-Donat appuie ses dires sur ce qui s’est passé à Toulon lors des municipales de 1995 qui avaient porté le candidat du FN, Jean-Marie Le Chevallier, aux commandes de la mairie : “Ne commettons pas la même erreur !”, s’indigne t’elle. “Au 2ème tour, le maintien de la liste de gauche, dirigée par le socialiste Christian Goux, ancien député du Var, et la communiste Danielle Demarch, a contribué à la victoire de la liste FN (…). Même les dirigeants socialistes au plan national ont qualifié “d’erreur” ce maintien du PS au second tour, portant un jugement négatif sur celui-ci. On sait d’ores et déjà qu’à Perpignan la liste PS/ PCF & C° se maintiendra… Souhaite t’on que Perpignan soit la seconde ville de plus de 100 000 habitants à tomber dans l’escarcelle du FN ? (…)”.

Me Jacqueline Amiel-Donat essaie de convaincre d’autres élus de sa liste – Martine Ruiz et Marc Olive ? – de l’accompagner dans son ralliement au Parti de Gauche.

Concernant “l’ouverture à gauche” de Jean-Marc Pujol (UMP), maire de Perpignan, elle confie : “Je sais que tout le monde n’est pas d’accord dans son entourage avec cette ouverture, mais je salue là un acte courageux et visionnaire de Jean-Marc Pujol.