Désormais, Jean-Marc Pujol (UMP), maire de Perpignan, va avoir les mains libres pour affiner sa liste et renouveler (pour moitié !, annonce-t-on dans son entourage) sa future équipe municipale, depuis l’annonce faite hier soir à l’Hôtel de l’Agglo, par le président de PMCA, Jean-Paul Alduy (UDI), de “descendre de l’estrade politique” (la formule fera date, vous pariez combien ?).

Jusqu’à présent, selon la formule consacrée, Jean-Marc Pujol était “pieds et mains liés” à la décision de son prédécesseur dans le fauteuil de maire de Perpignan. Jean-Marc Pujol, contrairement à de nombreux autres élus locaux qui lui doivent leur carrière !, n’a jamais oublié que c’est Jean-Paul Alduy qui l’a mis en place. Il lui a toujours été reconnaissant de ce geste, même dans les épreuves les plus tourmentées, comme lors des élections sénatoriales d’octobre 2011 lorsqu’on a vu pléthore de “politiques” tourner casaque et ignorer superbement JPA entre les deux tours “sentant le vent tourner”.

Lors de ce scrutin, ce n’est pas “l’Aldyuisme” qui a été mis à terre, mais ce sont bien les compromissions-combinazzione qui ont gagné… Le temps nous le confirmera lorsque, pour certains, il s’agira d’écrire leur biographie pour la postérité en héritage du “Moi, Je…”.

Aujourd’hui, on serait tenté d’écrire que même l’esprit libre, c’est le plus dur qui commence pour Jean-Marc Pujol.

Car Jean-Paul Alduy l’a admirablement démontré hier soir dans son discours, il saura être aussi fort dehors que dedans l’arène politique perpignanaise. Jean-Marc Pujol, ainsi, devra être prudent dans certains de ses choix concernant ses colistiers et, peut-être, moins écouter les “manzarinades” de quelques proches qui claironnent à l’extérieur une influence qu’ils ne devraient surtout pas avoir.

On croit savoir qu’il y a un nom sur lequel Jean-Paul Alduy devrait être intransigeant… Les voi(x) du seigneur seront-elles impénétrables, sachant qu’en l’occurrence le seigneur est réellement installé dans la cathédrale de Perpignan… et pas place de La loge !