Communiqué de Roger Belkiri, anciennement Délégué au Procureur de la République, colistier de Perpignan Ensemble avec Louis Aliot :

“Le maire-candidat voudrait-il noyer le poisson, à savoir l’existence d’un fichier ethnique illégal concernant certains employés municipaux, en « découvrant » un vol d’un autre fichier, sans lien aucun avec le précédent.

Communiqué de Roger Belkiri, anciennement Délégué au Procureur de la République, co-listier de « Perpignan ensemble avec Louis Aliot ».

Plus c’est gros, plus cela devrait passer semble penser le maire actuel, non élu, de Perpignan, à quelques jours d’une échéance électorale capitale.

Dois-je rappeler les faits ? En janvier dernier, en tant que Délégué du Procureur de Perpignan, j’ai eu communication d’un délit grave, à savoir l’existence d’un fichier listant les fonctionnaires municipaux originaires du Maghreb.

Dans l’exercice de mes fonctions, j’ai donc transmis au parquet de Perpignan cette infraction, fort grave si elle est avérée, puisque aucune donnée concernant l’appartenance ethnique ou confessionnelle ne doit faire partie d’un fichier, quel qu’il soit. L’affaire suit son cours dans le cadre d’une instruction judiciaire normale.

Mercredi dernier, ayant appris que ce genre de pratique n’était pas nouveau, puisque Monsieur J.P. Alduy l’avait déjà reconnu à demi-mot dans un article de l’Indépendant de 2005, j’ai écrit mon indignation dans un communiqué transmis à la presse locale.

Coïncidence sans doute, manœuvre politicienne peut-être, Jean-Marc Pujol a déclaré peu après le vol d’un fichier concernant l’ensemble des salaires et rémunérations de ses employés municipaux, fichier qui n’a absolument aucun lien ni rapport avec le listing précédent.

La tentation d’amalgame est évidemment grande : tout semble vouloir être fait, plus ou moins adroitement, pour tenter de ternir ma réputation, celle d’un co-listier de Louis Aliot.

En tant que fils et petit-fils de tirailleurs sénégalais, ayant travaillé toute ma vie pour lutter contre les discriminations et la xénophobie, je ne peux laisser ainsi entacher ma réputation ainsi que, par contagion, celle de la tête de liste de « Perpignan Ensemble ». Les insinuations que j’ai lues à mon propos (…) sont scandaleuses, voire ignominieuses, et montrent l’inquiétude dans laquelle se trouvent actuellement nos adversaires à l’approche des élections.

Je compte sur la lucidité des électeurs perpignanais pour ne pas tomber dans ce panneau grossier, qui semble correspondre, hélas, aux pratiques du système mis en place sur Perpignan depuis des décennies”.