C’était le dossier principal inscrit à l’ordre du jour du conseil de communauté qui a eu lieu le jeudi 30 mars 2017, en fin d’après-midi, au siège de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) : le budget primitif 2017, présenté par le maire de Canet-en-Roussillon, Bernard DUPOND, vice-président de PMM en charge de la commission des Finances, et soumis au vote de l’assemblée communautaire par son président, Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan.

Ce budget a été adopté à la majorité des votants : les élus du Groupe Perpignan Ensemble (FN-RBM) ayant voté contre ; les membres du Groupe des Progressistes (PCF-PS-Divers Gauche) s’étant eux abstenus. Deux élus « indépendants » se sont également abstenus : Jean-Louis BOURDARIOS (élu de l’Opposition à Saint-Laurent de la Salanque) et Clotilde FONT-PUTHIER (élue de l’Opposition à Perpignan).

On notera qu’à l’intérieur des « Progressistes » une voix discordante s’est exprimée puisque le conseiller communautaire Jean-Louis CHAMBON, maire de Canohès et conseiller départemental (canton N°10 des P-O), a décidé de voter le budget présenté par la Majorité, expliquant les raisons de sa décision en ces termes : « Je voterai ce budget car c’est un budget de bon sens, un budget de solutions ancrées dans le concret. C’est un budget volontariste, offensif, ambitieux au niveau des investissements. Voter ce budget c’est affirmer et démontrer notre solidarité ». Cette voix supplémentaire ajoutée à celles des voix de la Majorité de Gestion permet de dire que « le budget 2017 a été adopté à la majorité… plus une voix ! ».

Avant lui, Jean VILA (PCF), au nom du Groupe des Progressistes, maire de Cabestany, puis Jean ROQUE (PS), maire de Toulouges et conseiller départemental, avaient exprimé un autre son de cloche, marquant leur différence idéologique et leurs réserves, tout en saluant « l’effort de transparence de la Majorité dans l’élaboration de ce budget primitif 2017… Ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé (…) ».

Jean ROQUE, après avoir pointé du doigt « un surendettement qui pèse de plus en plus lourd et des difficultés financières qui sont bien présentes », est même allé jusqu’à parler « d’un passé à la gestion budgétaire douteuse » du temps de l’Agglo (PMCA).

Jean Marc PUJOL a d’ailleurs saisi la balle au bond pour inviter l’Assemblée à ne pas regarder dans le rétroviseur et, au contraire, à regarder vers l’avenir, à se tourner vers le futur. Il faut savoir tourner la page : « Nous allons continuer sur la trajectoire qui est la nôtre, sur le cap que nous nous sommes fixés. Aujourd’hui, quelle est la réalité ? Nous réussissons l’exploit, sans augmenter la fiscalité locale, malgré une baisse considérable des dotations de l’Etat, nous faisons l’exploit de parvenir à maintenir les équilibres à la fois financiers et des investissements. C’est là notre force, elle s’inscrit dans une trajectoire de la transparence des comptes. Le budget que nous présentons aujourd’hui marque une trajectoire qui s’appuie sur un souci de bien faire et de mieux faire tout en ne laissant sur le bord de la route aucun territoire de la Métropole (…) ».

De leur côté, les conseillers communautaires « Frontistes » ont regretté de ne pas être associés au fonctionnement de la commission communautaire des Finances et ils en ont profité pour faire très officiellement acte de candidature par la voix de Bruno LEMAIRE, élu de la Ville de Perpignan.

De nombreux orateurs se sont succédé pour donner leur avis : Madeleine GARCIA-VIDAL, maire de Saint-Hippolyte et conseillère départementale du canton « La Côte salanquaise », Patrick GOT, maire de Baho… ainsi que le sénateur-maire du Soler, François CALVET, 1er vice-président de PMM, qui est intervenu à plusieurs reprises sur le budget, sur son projet « Terra Nostra/ Les berges de la Têt »…

Après plus d’une heure de débats intensifs et de prises de position, le budget primitif 2017 a donc été approuvé. Il s’élève à 521 403 133 millions d’euros, qui se répartissent ainsi : 318 692 305 € à la section Fonctionnement ; 202 710 828 € à la section Investissement. L’investissement réel s’élève à : 112 747 485 € (l’an passé il était de l’ordre de 110 millions d’€).

Vingt-sept dossiers étaient inscrits à l’ordre du jour.

Parmi ces dossiers, M. Dominique SCHEMLA, élu de la Ville de Perpignan, vice-président de PMM délégué au développement durable, à la transition énergétique, à la valorisation des déchets et à l’économie circulaire, a présenté le « Livre Blanc de la participation citoyenne 2013-2016/ Endavant Pactes 21 ! ».