Il est partout ! Me Pierre Parrat (UMP), 6ème adjoint de la Ville de Perpignan, délégué à la Sécurité publique, n’a, peut-être, jamais été aussi présent sur le terrain municipal, que depuis qu’il a connu un cuisant et historique revers aux élections cantonales des 20 et 27 mars 2011, alors qu’il était candidat sur le canton II de Perpignan (Quartiers Saint-Jacques), face, entre autre personnalité locale, à Jean-Louis Chambon (PS), maire de Canohès et vice-président de l’Agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération)… “Cuisant revers” : parce que une centaine de voix (91 très exactement) a séparé le vainqueur (Chambon) du vaincu (Parrat), ce qui est beaucoup au regard de la faible participation électorale, qui plus est dans l’un des cantons urbains parmi les moins peuplés. “Historique revers” : car depuis 1973 – avec d’abord Jacques Farran (PR-UDF) pendant une vingtaine d’années, puis le docteur Bernard Nicolau (UDF) et enfin Henri Carbonell (UMP) qui ne se représentait pas – ce canton II de Perpignan avait toujours voté à droite. Or, le 27 mars dernier, pour la première fois en près de 40 ans, Saint-Jacques et ses alentours ont basculé à gauche, s’ancrant ainsi dans le camp de la Majorité départementale de gauche. Que s’est-il passé ?…  Mauvais choix de candidat ? Erreur de casting ? Mauvaise politique municipale dans cette partie du centre historique de la ville ? Conséquence de conflits communautaires exacerbés intra-muros ?… Les pistes pour analyser la situation locale ne manquent pas. Par exemple, dans ce canton ultra-sensible au niveau des “insécurités” – Qu’elles soient délinquantes, sociales, culturelles ou autres – chacun s’est étonné, durant la campagne électorale qui a précédé le scrutin, de voir débarquer un élu “Alduyiste” (Me Pierre Parrat en l’occurrence) pour parler de sécurité et de propreté… Et ce alors même que cet élu est en charge directement lui-même de la sécurité publique depuis dix ans !, et que la municipalité dont il fait partie à part entière est aux responsabilités pour assurer propreté et cadre environnemental depuis… 1993 ! Comme dirait Momo de la place Cassanyes : “C’est prendre les gens pour des c… !”. On ne vous le fait pas dire.

Il reste que Me Pierre Parrat a fait un recours en annulation de cette élection, en exposant divers griefs contre son adversaire et vainqueur, Jean-Louis Chambon. Et qu’en attendant le résultat de ce recours, l’adjoint au maire de Perpignan délégué à la Sécurité (et à la propreté ?) de la Ville a décidé de continuer à occuper le terrain. Dans le courant de cette semaine, par exemple, il s’est rendu à plusieurs enterrements (tandis que Chambon était lui plus souvent de noces…). Ce qui fait dire aux mauvaises langues en Cour, que Pierre Parrat serait placé sous haute influence, entre sa suppléante, Mme Mady Guizard, Directrice générale des Pompes Funèbres du Roussillon, à Perpignan, et un site internet morbide qui croyant le soutenir l’enfonce (médiatiquement parlant bien sûr !) jour après jour… Cela s’appelle de l’humour noir, certes. Mais, comme chacun sait – et même si à la rédaction d’ouillade.eu nous ne mangeons pas de ce pain là – en campagne électorale, tous les coups sont permis ! Et comme en déposant son recours Me Pierre Parrat a décidé de prolonger la campagne, en quelque sorte… Nous respecterons ce choix dans la pure tradition républicaine.