Me Louis Aliot, vice-président national du FN, député européen, conseiller régional des P-O, conseiller municipal d’Opposition de la Ville de Perpignan, nous communique avec prière d’insérer :

“Dans un entretien au Figaro du 22 juillet 2014 le chercheur Jean-Yves Camus s’étonne du silence du Front National sur les évènements de Sarcelles et Barbès avec une analyse qui me paraît totalement erronée.

Non, le Front National n’est pas resté silencieux sur ces évènements puisque le 19 juillet Wallerand de Saint-Just leader de notre mouvement en Ile de France communiquait sur les émeutes et que Florian Philippot évoquait largement le sujet à la télévision le 21 juillet.  

Remarquons d’abord que ces évènements se multiplient puisque désormais la moindre manifestation en France se termine par des heurts comme pour le PSG ou la coupe du monde récemment et très souvent dans nos quartiers après des interventions policières. Tout devient prétexte à défier l’ordre républicain français et à semer la perturbation.

Ensuite et en ce qui concerne les attaques de synagogues, afin de bien prendre la mesure du problème posé, dois-je rappeler que nous vivons dans le pays du gang des barbares, de Mérah et que le tueur du musée juif de Bruxelles était aussi un français dans une actualité marquée par l’embrigadement de centaines d’individus à la carte d’identité bien française qui quittent nos quartiers pour aller faire le Jihad. La faute à qui ?

Tout le monde sait bien que l’antisémitisme est l’apanage d’islamistes radicaux, de nouveaux convertis ou de binationaux sous influence qui se solidarisent avec des causes étrangères même si heureusement tous les musulmans ne sont pas des terroristes en puissance.

Il est évident que l’effet combiné de l’immigration massive avec le communautarisme a créé les conditions de revendications et de solidarités étrangères qui menacent notre équilibre républicain. Cette implosion du modèle assimilationniste français est aussi la conséquence d’un antiracisme obsessionnel et unilatéral qui a favorisé ce processus. Petit à petit cette intolérance progresse partout et dans tous les milieux jetant les bases d’un possible conflit à venir qui serait dramatique.

Nous sommes les seuls à pointer cette menace, et ce depuis des décennies, sous les insultes et les procès de ceux-là mêmes qui s’en inquiètent aujourd’hui. Inutile d’en rajouter, les faits nous donnent aujourd’hui raison et nous apparaissons de plus en plus comme un rempart et une solution.

Sur le conflit israélo-palestinien notre position n’a jamais changé : coexistence de deux Etats indépendants, reconnus et sécurisés. Je fais partie de ces 75% de Français qui ne se sentent ni israéliens, ni palestiniens et qui aimerions bien ne pas avoir à subir chez nous les haines héritées de ce conflit inextricable. Ce qui ne fait pas de nous des êtres dénués de tous sentiments car nous sommes évidemment sensibles aux arguments des civils israéliens qui vivent dans la peur et l’insécurité permanente de tirs de missiles. Mais comment ne pas être interpellé par la disproportion des moyens engagés par les uns à l’encontre des autres et par le bilan humain désastreux qui en découle pour les populations civiles palestiniennes ? Il y a un droit international, qu’il soit respecté par toutes les parties !

Mais en ajoutant « à l’intérieur du FN…il existe des gens comme Louis Aliot, nettement favorables à un rapprochement avec la communauté juive, et d’autres hostiles, voire même anti-israéliens », J-Y Camus se trompe. Je m’adresse à tous les Français quelles que soient leurs confessions, jamais aux associations communautaires et encore moins aux israéliens dont le gouvernement a réitéré ses attaques stupides à l’égard de Marine. Je me bats pour rétablir la vérité sur le Front National, mouvement patriote respectueux des règles démocratiques, des libertés individuelles et du pluralisme politique, et m’adresse donc à tous ceux qui ont des préjugés à notre égard. La confusion du chercheur me heurte dans la mesure ou lier appartenance religieuse et soutien inconditionnel à un Etat, c’est créer un amalgame douteux. C’est notamment ce que je reproche aux organisations prétendument représentatives qui interviennent en toutes circonstances au soutien de causes politiques ou religieuses étrangères. Si des personnes se sentent à ce point solidaires d’Etats étrangers ou de communautés de croyants qui les obligent à user de pressions ou de violences sur notre territoire pour appuyer leurs revendications nationales ou religieuses alors qu’ils en tirent toutes les conclusions ! Mais la France ne peut l’accepter.

Ne sommes nous pas les seuls à demander que la Constitution intègre l’article suivant ? : « La République ne reconnaît aucune communauté »

Enfin et puisque je suis intervenu sur le sujet au Parlement Européen, comment ne pas évoquer le sort dramatique des chrétiens d’Orient pourchassés, persécutés et massacrés par les tenants d’un Islam radical dans le silence complice de la bien-pensance aux indignations sélectives”.