“L’association Union des Savoir-Faire a constaté avec un étonnement mêlé d’interrogations que l’ancienne école Lavoisier dans laquelle devaient se dérouler les Journées européennes des Métiers d’Art 2015 est ouverte, alors que ce local était considéré comme dangereux puisque ne répondant pas aux normes de sécurité à la fin du mois de mars 2015.

La ville de Perpignan s’était alors désengagée 24 heures avant le début des Journées Européennes des Métiers d’Art des 27, 28 et 29 mars qui devaient accueillir plus de 25 exposants et de nombreux visiteurs. Pour rappel, Ouillade avait fait paraître un communiqué de presse le 27 mars 2015 sur ce point.

Des travaux de réfection n’ayant pas été effectués dans les locaux incriminés, nous nous posons dès lors certaines questions :

La mairie de Perpignan aurait-elle, malgré tout, fait réaliser des travaux dans la plus grande discrétion et souhaiterait-elle appliquer son programme électoral qui promettait une revitalisation du centre urbain. Super ! Enfin! Les commerçants de la ville attendent cela depuis bien longtemps. Il serait cependant judicieux que la ville de Perpignan révise ses classiques avant la rentrée de septembre: les métiers d’art correspondent à une nomenclature définie par le gouvernement depuis 2003.

 

Au cours de la visite d’un des membres de l’association Union des Savoir-Faire rue de la cloche d’Or, nous avons constaté que l’association « Au fil des filles » ne présentait que très peu de professions en lien avec ladite nomenclature, mais beaucoup de personnes recyclant différents matériaux. Certes, ce point est important et bravo car le recyclage des matières premières est nécessaire, indispensable.

Toutefois, nos artisans qui ont dû s’effacer de la scène des Journées Européennes des Métiers d’Art en mars de cette année apprécieront d’avoir été contraints de renoncer à exposer et vendre leurs produits.

 

Pour en revenir au programme de l’équipe municipale en place, il prévoyait un centre urbain en lien avec un quartier des arts. Perpignan aurait-elle décidé de redéfinir son programme et de devenir la référence du recyclage, alors que de nombreux professionnels des savoir-faire locaux sont tout simplement oubliés, qu’ils bénéficient d’une visibilité et d’une écoute quasi inexistantes. Alors Union des Savoir-faire doit-elle se parer d’un nouveau look et modifier son appellation en « Union du recyclage » pour obtenir un soutien de la ville? Non, nous voulons conserver notre identité et sommes toujours fiers de représenter les métiers d’art. Le bureau de notre association ne baissera jamais les bras devant l’adversité et le manque de soutiens institutionnels”.

Coralie Pailhès,

Présidente de l’association Union des Savoir-Faire