L’exécutif socialiste du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales mène une politique dangereuse pour notre département. En effet, les Pyrénées-Orientales sont un département pilote en matière d’accueil des « migrants », sous l’impulsion d’Hermeline MALHERBE. Si cette politique complaisamment qualifiée de « volontariste » ne sera pas sans effets directs sur le bien vivre dans notre département, la plupart de ses habitants n’en ont pourtant pas entendu parler. À croire que le Conseil départemental fait tout pour minorer ou occulter ce phénomène.

 

C’est sur candidature expresse que les Pyrénées-Orientales ont été déclarées éligibles au Fonds européen asile migration intégration pour les mineurs non accompagnés, bénéficiant d’une enveloppe de 3,8 millions d’euros destinée à l’accueil des migrants dans le département, parmi lesquels nombre de faux mineurs. Les « migrants », pour la plupart de simples immigrés clandestins venus pour des raisons économiques, très majoritairement de jeunes hommes, n’ont le plus souvent pas de papiers. Les mineurs ayant obtenu le statut de réfugié ou la protection subsidiaire peuvent notamment bénéficier de l’extension du regroupement familial (rebaptisée « réunification familiale ») prévue dans la Loi asile et immigration portée par Emmanuel Macron, allant jusqu’à pouvoir faire venir leurs ascendants et leurs frères et sœurs.

 

Il s’agit donc d’une véritable pompe aspirante migratoire, à l’heure où la France ne peut absolument plus se permettre, pas plus que les Pyrénées-Orientales.

 

Ce lundi 17 juin, Hermeline MALHERBE présentait son plan d’action et la manière dont elle compte dépenser les fonds alloués par l’Union européenne, faisant peu de cas de la situation nationale comme des enjeux locaux. Pour un coût estimé à 9,5 millions d’euros, le département projette de regrouper les centres de l’IDEA du Vernet et du Moulin-à-vent. Par ailleurs, le Conseil départemental envisage d’acheter un ancien-hôtel restaurant, en plein cœur de Perpignan.

 

S’ouvre ainsi une perspective peu encourageante que l’exemple parisien permet d’envisager. À Paris, les quartiers qui ont accueilli massivement lesdits « migrants » sont la proie d’importantes dégradations. L’augmentation de l’insécurité a augmenté dans des proportions dramatiques dans des endroits comme la Porte de la Chapelle, renommée « porte de l’enfer » dans un documentaire sur Arte : toxicomanie, agressions de femmes, insalubrité, etc. Sont-ce là les objectifs poursuivis par le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales ? Si tel était le cas, son exécutif ne s’y prendrait pas autrement.

 

Car, notre département est parmi les plus pauvres de France et pâtit de sa nature transfrontalière. Comme le rapportait la presse locale, le nombre de mineurs protégés confiés à l’Aide sociale à l’enfance a doublé entre 2012 et 2019. Ils étaient 1334 dont 200 tout-petits (de 0 à 6 ans) en mars 2019. Des situations dramatiques d’une extrême tristesse qui affligent nombre de nos plus petits compatriotes, hébergés loin de leurs familles. La cohabitation avec des mineurs étrangers, venus d’horizons très divers, toujours marqués par l’épreuve de la migration, complexifie encore un peu le problème. Les travailleurs sociaux sont d’ailleurs à bout, ne pouvant plus gérer comme il se doit tous ces enfants.

 

Quatre-vingt enfants faisant l’objet d’une mesure de placement sont dans l’attente. C’est la réalité cruelle des Pyrénées-Orientales, où de nombreuses filles-mères vivent dans une précarité innommable, fragilisées par un environnement immédiat fait de violences, de chômage de longue durée, de drogue, d’alcoolisme et de maladies psychiatriques. Certains enfants souffrent d’ailleurs de handicaps moteurs, de malnutrition et profonds troubles psychologiques. Dans ces conditions, il est proprement surréaliste que le département, déjà engorgé, puisse recevoir massivement des migrants surnuméraires comme l’a voulu madame MALHERBE.

 

Il est encore temps de s’opposer aux projets délirants menés par madame MALHERBE et ses amis socialistes, pour le bien des Pyrénées-Orientales et de Perpignan. Temps de nous allier face à des menaces bien réelles sur notre qualité de vie, déjà bien trop dégradée. Temps aussi de se soucier sérieusement des Français les plus démunis, sacrifiés sur l’autel du sentimentalisme de ceux qui ont créé pendant des années de la pauvreté.

 

En outre, je demande solennellement à la municipalité d’exercer son droit de préemption, pour le cas où un compromis de vente serait signé entre les vendeurs de l’hôtel-restaurant et l’acquéreur, s’il s’avérait qu’il est bien le Conseil départemental. Il ne peut rester inactif face à la misère qui se surajoute à la misère. Installer une telle structure dans un quartier qui cumule le plus fort taux de chômage de France au plus fort taux de pauvreté, sans parler d’une délinquance qui s’emballe, est criminel.

 

Monsieur PUJOL, il vous appartient de vous saisir du dossier. Il y a de quoi porter un projet pour améliorer la vie du quartier. Pourquoi ne pas transformer les lieux en maison de retraite pour nos anciens ? Pourquoi ne pas y créer une maison de santé et d’accès aux services publics ? Le tout, évidemment, en rénovant de manière écoresponsable et en énergie positive. Pensez à l’avenir de notre ville et ses habitants. Nous avons déjà la lourde tâche d’aider les administrés les plus démunis et les plus précaires.

 

Du reste, madame la présidente MALHERBE a aussi une autre solution : installer la structure d’accueil des migrants dans sa propre rue. Gageons qu’elle y réfléchirait à deux fois”.

 

 

Louis ALIOT
Député,
Conseiller municipal de Perpignan