LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

 

 

“Monsieur le Président,

Bientôt deux ans que vous êtes élu !

Les harkis attendent toujours, que les engagements du candidat François Hollande soit respectés.

Aucune actions à destination des harkis et leurs familles. Pire les mesures prises par le précédent gouvernement, sont passées aux oubliettes de la République.

Le gouvernement socialiste , se fixe des priorités différentes des engagements du candidat, et range au fond du tiroir les promesses du 5 Avril 2012.

Au delà de l’absence de scrupules pour emporter la victoire, le manque de considération à l’égard d’une population forte de près d’un million de personne, qui a tout perdu en croyant à la parole donnée, se posent aujourd’hui des questions.

Allons nous êtres les éternels oubliés ? Le tragique destin des harkis et leurs descendants doit-il être , M. le Président, marqué a jamais par l’humiliation, le mépris et l’injustice ? Quelle confiance doit-on désormais, placé dans la parole d’un candidat à la Présidentielle ?

Il faut se remémorer le génocide perpétré sur les 150 000 harkis et leurs familles, qui ont été désarmés et abandonnés par les gouvernants de 1962. Personne ne pourra oublier l’abandon criminel en Algérie, et la relégation honteuse dans les camps coupés du reste de la nation.

Reconnaître la responsabilité dans le drame des harkis relève non seulement du devoir de mémoire, mais aussi du devoir de justice pour les victimes et, pour tous, du droit de savoir.

Comme l’écrivait Albert Camus à propos de la France « il est bon qu’une nation soit assez forte de tradition et d’honneur pour trouver le courage de dénoncer ses propres erreurs ».

Monsieur le Président, mettez une fois pour toute un point d’honneur en respectant votre parole, et en honorant vos promesses de candidat, retrouver la grande noblesse et la générosité du grand peuple français. La fidélité et la loyauté n’ont pas de prix.

Je vous prie de bien vouloir agréer , Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération”.

 Djelloul Mimouni, président d’AJIR 66, président de la fédération des harkis des P-O.