Lettre ouverte de l’association Les Patriotes Catalans.

 

-“Monsieur le maire, rendez à Perpignan l’âme de ses quartiers ! 
Depuis le début de ce siècle, Perpignan a été redécoupée en “quartier Ouest”, “quartier Sud”, “quartier Nord” et “quartier Centre”. Les noms traditionnels “Saint-Martin / Sant Martí”, “Sant Assiscle / Sant Siscle”, “Saint-Gaudérique / Sant Galdric”, Le Vernet, Mailloles et tant d’autres ont été écartés au profit du déracinement.

En appelant “quartier Nord” l’ancien village du Vernet, cité pour la première fois l’an 899, on méprise son vécu et on lui colle une image déplorable. Lorsque Saint-Assiscle devient “quartier Ouest”, on efface une histoire, une ambiance, un vécu partagés.

À Paris, imaginerait-on rebaptiser “Montmartre” ou “Ménilmontant” ? Barcelone pourrait-elle changer le nom de sa colline de Montjuïc ?
Ce remplacement écrase une histoire multiséculaire, car un quartier est un creuset de vie, une fabrique de souvenirs et un point d’appui solide, dans une société en perte de repères.
Toute la Catalogne fonctionne comme cela, en faisant la jonction entre l’héritage des anciens et les tendances les plus branchées, sans contradictions, dans un esprit de continuité. Sans quartiers vécus, il n’y a pas de Perpignan. Notre capitale n’est pas une ville quelconque.
Nous invitons le maire, M. Louis Aliot, à supprimer les dénominations anonymes et absurdes, et à rétablir les noms employés par tous, car les lieux enracinés, identitaires, sont l’âme de Perpignan.

Allons plus loin, en enlevant le nom “quartier de la gare”, bien mal connoté, pour lui donner celui de “Saint-Joseph”, comme son église aux douze chapelles. le grotesque logo municipal par les armoiries : les couleurs sang et or en losange et Saint-Jean-Baptiste nimbé d’or. Nous comptons sur la volonté de reconquête affichée par Monsieur le Maire pour mener un projet ambitieux de cohérence sociale et de renouveau identitaire. Stoppons la destruction de nos valeurs, cessons d’avoir honte de nous-mêmes”.

 

Les Patriotes Catalans