Photo : Me Jean Codognès et Jean Roque à Toulouges, lors du traditionnel repas des Germanors.

 

L’enfant terrible de la politique départementale, Jean CODOGNèS, inquiète surtout dans son propre camp !

On l’aime ou on le déteste, on apprécie ses méthodes ou on les combat, mais force est de constater que, en politique comme dans les prétoires d’ailleurs, l’avocat Jean CODOGNèS ne laisse personne indifférent.

Ancien conseiller général sur le Haut-Vernet, ancien député sur la 2ème circonscription des P-O, ancien chef de l’Opposition municipale sur les bancs du Conseil de Perpignan… S’il n’avait croisé sur sa route un autre socialiste comme lui, un certain Christian BOURQUIN – ancien : député, président du Conseil général des P-O, sénateur, président du Conseil régional Languedoc-Roussillon… décédé le 26 août 2014 à l’âge de presque 60 ans – Me Jean CODOGNèS, assurément, serait maire de Perpignan, ayant gravi avec le succès que l’on sait tous les échelons de la vie publique locale.

Craint par les uns, rejeté par les autres, adulé par d’autres, Jean CODOGNèS, il faut bien le reconnaître, à défaut de l’admettre, possède une tonalité politique qu’aucun autre personnage n’est capable de distiller dans un discours sous le soleil du Roussillon : de l’Humour ! Serein et appliqué, quand l’homme sent que ses interventions ne font pas mouche, alors il dégaine l’ironie, voire la moquerie, mais dans son propos ses fléchettes pointent toujours comme l’épilogue à une saynète de boulevard, et ça marche !

Il ose dire ce qu’on ne peut plus dire, ce qu’on ne veut plus dire, ce qu’on ne sait plus dire. Avant lui, dans les P-O, seuls Paul ALDUY, ancien sénateur-maire de Perpignan, et Jacques FARRAN, ex député et président de la CCI de Perpignan, possédaient une telle verve, avec un langage curatif tout en douceur mais d’une efficacité redoutable. Il y a dans la parole de CODOGNèS du TOCQUEVILLE, une arme de destruction massive du débat politiquement correct et faussement intellectuel. Asseyez-vous en terrasse de café place République à Perpignan, ou place Arago, prenez un verre en sa charmante compagnie bien sûr, et vous êtes sûr et certain d’apprendre quelque chose sur la société perpignanaise. Pas toujours exact, mais jamais faux car, comme il l’imite très bien : il n’y a pas de fumée sans feu. L’homme politique qu’il est a du talent. A ne surtout pas négliger face à lui dans une élection, car croyez-nous sur parole il ne sera pas le premier à s’épuiser : le détail croustillant de ses mots choisis, sa répartie, son esprit de synthèse et de dérision, sa malice et ses plaisanteries sont autant de Kalachnikovs dans sa bouche. Méfiez-vous en !

C’est certainement pour ces raisons-là que Jean CODOGNèS est devenu, en quelque sorte, l’homme à abattre (politiquement s’entend… ouf !), dans la 1ère circonscription des P-O, où il se présente aux élections législatives des 11 et 18 juin prochains.

Alors que l’on croyait que la cible serait son ancien subordonné et supplétif, Romain GRAU, qui a décidé subitement de voler de ses propres ailes sous les couleurs du mouvement politique du président MACRON, “La République En Marche!” (REM)… mais non ! C’est bien Jean CODOGNèS, le candidat officiel d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) et des socialistes (les authentiques de la Rue Solferino à Paris) qui est visé par tous, notamment sur ses gauches…

“Le PS a t’il laché Codo ?, s’interroge-t-on dans la fédération catalane du Parti socialiste. Sur la première circonscription, le parti socialiste n’a pas souhaité remplacer son candidat Jacques CRESTA, laissant supposer un soutien à Jean CODOGNèS. Pour s’assurer de ce soutien difficile, le candidat écologiste a choisi en binôme le jeune Florent MARSAL, responsable des jeunes socialistes des P-O. Cet allié aurait pu lui valoir soutien des troupes locales socialistes sauf qu’il n’en a rien été. Le parti socialiste catalan communique uniquement sur ses trois autres candidats et le mouvement des jeunes socialistes’66 ne communique même pas sur son propre candidat suppléant. Pire encore, aucun “poids” local du parti n’a assisté au lancement de campagne du tandem CODOGNèS-MARSAL laissant le duo avec une poignée de militants un peu déboussolés.  Sur son facebook, Florent MARSAL affirme pourtant avoir l’aval de Solférino, oubliant au passage que les alliances nationales en terres catalanes sont parfois retouchées a la sauce locale. Les militants PS sur cette circonscription pourraient bien aller voter pour les communistes, leurs vieux alliés, divisant encore un peu plus celui qui voyait en son nom un vote utile (…)”.

Rassurons ce commentateur anonyme : d’abord avant d’être éliminé par Emmanuel MACRON en personne qui lui a préféré Romain GRAU, Jacques CRESTA avait quitté le PS pour s’inscrire dans la démarche “d’En Marche!”. Ensuite, renseignements pris à la source, et dans le respect de la primaire et des alliances à gauche, le PS avait déjà tranché sur une candidature écologiste dans la 1ère circonscription des P-O… et avec son entier soutien puisque Jacques CRESTA s’en était allé voir ailleurs. C’est donc bien le tandem CODOGNèS/ MARSAL qui a été très officiellement investi par les instances nationales du PS et d’EELV. Enfin, que ce commentateur soit ici rassuré : les militants et sympathisants de s’y tromperont pas le moment venu… et le vote utile à gauche (et pas que !…) sera bien là.

Dans l’entourage (de gauche) de Romain GRAU, on s’inquiète également de la candidature de Jean CODOGNèS, lequel pourrait venir jouer les trouble-fête et réduire considérablement la progression annoncée – et les chances de l’emporter au final – du “Macroniste” Romain GRAU, 1er adjoint LR de Perpignan, conseiller départemental et à la tête de l’entreprise EAS : “à l’occasion du repas des Germanors, Jean CODOGNèS (EELV) s’est attablé, au sens propre comme au sens figuré, à la table de l’édile de Toulouges (Jean ROQUE, PS), à laquelle on pouvait également retrouver le curé du village et le maire de la commune jumelée à Toulouges, Borges Blanques. C’est dire que Jean CODOGNèS faisait partie des “huiles”. Le maire de Toulouges, également conseiller départemental, a donc pris le parti de soutenir Jean CODOGNèS, bien connu des militants socialistes, pas ceux de la dernière heure, mais les plus anciens, ceux qui ont connu les attaques, les plaintes, les procès que Maître Jean CODOGNèS a fait à Christian BOURQUIN et au Parti socialiste catalan. Les Bourquinistes historiques, les vrais, apprécieront. Le même qui en refusant de soutenir la liste socialiste de Jacqueline AMIEL-DONAT l’a empêché de gagner les élections municipales de 2009. Nous verrons si les électeurs de Toulouges suivent le choix de leur maire Jean Roque, le 11 juin prochain, à l’occasion du premier tour des élections législatives”.
Quand on vous le dit – et l’écrit – que Jean CODOGNèS dérange. Et si c’était réellement lui, l’outsider, le challenger, l’invité-surprise, le 3ème homme dans ces législatives sur la 1ère circonscription des P-O, pour une qualification au second tour avec Daniel MACH (LR) et Alexandre BOLO (RBM) ?

Enfin, nos lecteurs se souviendront de ce communiqué “assassin” signé du Parti Communiste Français (PCF’66), de Nicole GASPON (elle fut la 1ère vice-présidente de Christian BOURQUIN, PS) plus exactement, des propos inélégants entre gens de gauche : « Jean CODOGNèS nous refait le coup du « vote utile » à gauche ! On croit rêver ! D’abord cette notion est désormais obsolète. De plus, on ne voit pas en quoi le résultat du tandem PS/ écolo à la présidentielle (5 % sur la circonscription) justifierait une telle rodomontade. Le passé politique de Jean CODOGNèS ne le désigne pas comme grand rassembleur. Un coup socialiste, un coup vert, et après ? Difficile aussi d’oublier que lors des municipales de 2009 à Perpignan, c’est son maintien au 2ème tour qui a fait chuter la liste d’union de la gauche et permis la réélection de la droite. Quelles garanties peut-on attendre d’un tel personnage ? Sur la 1ère circonscription, seuls Françoise FITER (NDLR, qui n’est autre que la sÅ“ur de Nicole GASPON…) et Claude CID représentent la gauche authentique, la gauche de conviction. Ils sont des élus de terrain, ils sont auprès des gens. Ils ne changent pas d’étiquette au gré des vents. Face aux sirènes macronistes et au danger FN, la crédibilité est de leur côté ».

Connaissant Jean CODOGNèS, il n’aura aucun mal à balayer d’un revers de manche toutes ces accusations. Sa prochaine réunion publique, programmée pour le mercredi 31 mai à Toulouges, à 19h, salle des Fêtes avenue Jules-Ferry, promet d’être un grand moment de Culture générale sur la scène politique départementale !