Jeudi dernier avait lieu à l’Institut d’administration des entreprises (IAE), à Perpignan, des élections afin de renouveler le quota des personnalités extérieures qui siègent dans le conseil d’administration de cette structure universitaire présidée par Yves-Didier Gotteland, et dont le directeur est Cyrille Mandou.

On été élus : Bénédicte Navarro, Jean-Marie Perez et Eric Peytavin, ainsi que bien sûr Yves-Didier Gotteland candidat à sa propre succession. Le prochain conseil d’administration se réunira le jeudi 1er mars. A cette occasion, Yves-Didier Gotteland présentera sa candidature pour le renouvellement de son mandat de président de l’IAE.

Tout n’a pas été si simple jeudi dernier pour renouveler en partie le conseil d’administration de l’IAE.

En effet, Annabelle Brunet, avocate, docteur en Droit, mais surtout connue pour être conseillère municipale déléguée de la Ville de Perpignan et conseillère régionale (proche de l’UMP), est venue jouer les trouble-fêtes en tentant d’imposer dans le quota des “personnalités qualifiées” (PQ) la candidature inattendue de Georges Guillaumot, directeur de l’Action Economique au sein de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA). Cette candidature n’a pas fait un pli, elle a été très vite écartée, Georges Guillaumot étant battu à plates coutures.

Il semblerait que l’idée de cette candidature-surprise était de renverser Yves-Didier Gotteland “pour ensuite avoir la mainmise sur l’IAE” via l’Université contre le monde de l’entreprise – notamment l’UPE – jugé par certains conseillers communautaires de l’agglo PMCA “trop proches du Conseil général des Pyrénées-Orientales et de la Région Languedoc-Roussillon”

L’enjeu de cette manoeuvre politicienne dépasse largement le débat autour du simple renouvellement du conseil d’administration de l’IAE : c’est bien l’élection, dans un mois, de la présidence de l’Université de Perpignan (actuellement occupée par M. Benkhilil) – et la régionalisation des facultés – qui est en ligne de mire.

En attendant, Yves-Didier Gotteland va pouvoir maintenant d’ici le 1er mars 2012, développer son projet pour l’IAE de Perpignan : “Un projet axé au bénéfice des étudiants et partagé par le monde économique, les collectivités locales et territoriales ainsi, bien sûr, que par la majeure partie de l’équipe enseignante et administrative de l’IAE”.